C’est un hasard de calendrier : cinq expositions abordent actuellement le thème de la migration, du Louvre-Lens au MuCEM, à Marseille ; du Musée national de l’immigration, à Paris, au Muséum d’histoire naturelle, à Bordeaux, jusqu’au Musée de l’homme, à Paris. « Les questions d’exil et de migration sont devenues omniprésentes aujourd’hui, et ces expositions simultanées montrent que les musées veulent participer, à leur manière, aux débats contemporains. Au Musée de l’homme, nous défendons un musée citoyen et engagé, et voulons prendre un temps de réflexion sur ce phénomène de société », analyse la directrice, Aurélie Clemente-Ruiz.
Il n’existe pas de vivant sans migration. Un Manifeste publié en 2018 par le Muséum national d’histoire naturelle (entité qui regroupe douze sites, dont le Musée de l’homme) – texte qui fait un état des lieux de la recherche scientifique, toutes disciplines confondues, et qui affirme que toutes les espèces migrent – a abouti à ce constat. Le Musée de l’homme a tiré le fil du côté des humains, avec une exposition grand public très dense en informations, dynamique, kaléidoscopique dans sa volonté d’embrasser toutes les complexités. Avec, au cœur de la démarche, la volonté d’identifier des idées reçues et de les déconstruire.
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