Le long de la route qui s’étire de la vieille ville de Lausanne, dans le canton suisse de Vaud, jusqu’à Clarens, « petite ville au pied des Alpes » où Julie, héroïne de la Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau, vit un amour impossible avec Saint-Preux, le lac Léman déploie ses douces teintes turquoise en cette fin de matinée ensoleillée de juin. Sur la rive d’en face, on peut apercevoir au loin Evian-les-Bains, en Haute-Savoie, dont « les eaux miraculeuses », disait le marquis de Lessert au XVIIIe siècle, l’avaient guéri de ses maux.
Nichée à quelques mètres du petit port du Basset sur un domaine arboré qui offre une vue plongeante sur le lac et les montagnes, la Clinique La Prairie ne possède pas d’eau aux pouvoirs magiques. Elle n’en détient pas moins un atout très prisé par sa riche clientèle internationale : « le secret de la longévité », comme elle l’affirme sur son site Internet.
A la saison haute, de mai à fin octobre, ils sont nombreux à venir séjourner au « Château », l’hôtel cinq-étoiles abritant une trentaine de suites et de chambres qui jouxtent le bâtiment principal, pour profiter durant sept jours et six nuits de « l’expérience ultime de bien-être et de rajeunissement » du programme phare de l’établissement, la cure « Revitalisation ».
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