Il y avait deux mondes au coin du BHV, mercredi 5 novembre au matin. Alors que le grand magasin parisien s’apprêtait à ouvrir la première boutique physique de Shein, de nombreux clients impatients attendaient depuis des heures déjà sur le trottoir de la rue de Rivoli, sous les grands calicots publicitaires du géant asiatique étendus sur la façade. De l’autre côté du pâté de maisons, rue des Archives, ambiance contraire : des élus de gauche représentant toute la majorité municipale, ainsi que Laurent Sorel, élu parisien anciennement de La France insoumise et désormais membre de L’Après, tenaient une conférence de presse pour dire tout le mal qu’ils pensaient de cette première mondiale.
Ce partenariat entre le mastodonte de la fast-fashion et le magasin historique de la capitale, érigé en 1856, « c’est une forme de pacte avec le diable », a dénoncé Emmanuel Grégoire, candidat socialiste pour la Mairie de Paris. « C’est une faute morale, politique et économique car cela ne permettra pas d’assurer un modèle de développement pérenne », a poursuivi l’élu socialiste, entouré du communiste Ian Brossat et de l’écologiste David Belliard.
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