Depuis les années 1980, l’hôtellerie de chaîne à bas prix s’est structurée autour de marques bien connues des Français : Etap Hotel, Kyriad, Ibis, B & B, Campanile, Formule 1… Si ce modèle reste le cœur du parc hôtelier, il est de plus en plus concurrencé – et ringardisé –, à la fois par les locations sur Airbnb, mais aussi par de nouvelles chaînes, que le marketing range dans la catégorie d’« hostels » ou « hôtels hybrides ».
Ces « hostels » ont repris les codes des auberges de jeunesse en les modernisant. Leur tour de force est de proposer l’inverse de ce qui a fait le succès de l’hôtellerie de chaîne. A savoir : des chambres qui ne sont pas toutes les mêmes (dortoirs, chambres familiales, chambres solo, chambre duo…), une décoration très travaillée et différente à chaque endroit, des animations le soir (DJ, concerts, stand-up, karaoké, spectacles de drag-queen…), de la restauration toute la journée, et une localisation proche des centres-villes.
Le secteur, s’il est encore petit (une soixantaine d’hostels en France, soit 16 000 lits), ne cesse de grossir. Presque inexistant il y a dix ans, il a vu sa taille doubler depuis 2020, d’après le décompte réalisé par Rydge (ex-KPMG). Et plus de 2 500 lits supplémentaires sont attendus dans les trois prochaines années, note le cabinet de conseil dans son dernier observatoire de l’industrie hôtelière, paru en octobre. De nouvelles chaînes se sont constituées, souvent appuyées par des fonds d’investissement ou des groupes, comme The People, une marque développée par le groupe Grape Hospitality, propriété d’Eurazeo, un gestionnaire d’actifs privé européen. Ils viennent d’ouvrir leur douzième adresse à Lyon, dans le quartier de la Croix-Rousse.
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