Après le silence résigné vient la riposte feutrée. Depuis Londres, lundi 8 décembre, le premier ministre britannique, Keir Starmer, son homologue allemand, Friedrich Merz, et le président français, Emmanuel Macron, accompagnés du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ont rappelé à leur manière, sur un ton poli mais ferme, leurs positions sur la résolution du conflit entre Kiev et Moscou. « Le destin de l’Ukraine est le destin de l’Europe, (…) notre soutien ne faiblira pas », a rappelé le chancelier allemand, se disant « sceptique » sur certains détails du « plan de paix » rédigé par les Américains après de longues discussions avec les Russes, avant d’être présenté aux Ukrainiens.
Les Européens, tenus à l’écart de ces pourparlers, et leurs alliés de Kiev « ont beaucoup de cartes en main », a signifié Emmanuel Macron, comme pour répondre au président américain, Donald Trump, qui martèle depuis des mois que Zelensky « n’a pas les cartes » et devrait, pour cette raison, se soumettre au diktat de Vladimir Poutine. Le principal problème est « la convergence entre nos positions communes, entre Européens et Ukrainiens, et les Etats-Unis », a résumé le président français. Les tractations doivent se poursuivre avec les Etats-Unis pour préciser les garanties de sécurité que réclame le continent, afin d’empêcher toute nouvelle offensive russe.
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