A la Fête de « L’Huma », les quatre partis du Nouveau Front populaire rivalisent d’appels au maintien de « l’unité » à gauche
Samedi, à la Fête de L’Humanité, qui se déroule à Brétigny-sur-Orge (Essonne), une table ronde réunissait, en début d’après-midi, devant un petit millier de personnes, les quatre responsables des quatre partis du Nouveau Front populaire (NFP). Ils ont délivré quatre discours unitaires.
Par ordre d’apparition, Marine Tondelier (Les Ecologistes) a salué la tenue de la Fête de L’Huma, en quoi elle a vu un « moment d’unité et de résistance », à l’image du NFP, « notre plus précieux atout ». « Barnier ou pas, ça continuera », a-t-elle dit en référence à l’union de la gauche. « Mais ça va être compliqué, on ne va pas se mentir, a-t-elle ajouté. Voici l’engagement que je prends : il faudra une candidature unique en 2027. Ceux qui croient que c’est impossible – ils en ont le droit – sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient. »
Fabien Roussel (Parti communiste français) a rebondi : « On a une responsabilité immense. Nous devons rester unis, continuer à travailler ensemble, pour changer la France, pour changer la vie des gens. Nous devons préserver cette unité comme un bien commun. Nous sommes quatre forces avec une histoire et des propositions qui nous rassemblent. Avec des différences aussi. On doit débattre, mais sans invective et sans insulte, pour convaincre davantage de gens. Je ferai tout pour qu’on soit unis jusqu’au bout. »
En se démarquant légèrement, Manuel Bompard (La France insoumise) a réaffirmé, lui aussi, que « bien sûr il faut continuer à être unis, mais il y a des choses à faire tout de suite. Face au coup de force d’Emmanuel Macron, qui s’est assis sur le résultat des élections législatives, j’assume de dire qu’il faut utiliser tous les moyens à notre disposition. Donc : censure, mobilisation, destitution. »
Enfin, Olivier Faure (Parti socialiste) a considéré que « le NFP n’annule pas toutes les différences. Mais le NFP a réussi à faire barrage à l’extrême droite, dans un réflexe magnifique. Je plaiderai jusqu’à la fin pour prolonger cette culture de l’unité. »
Un peu plus tôt dans la journée, il y avait beaucoup de monde et d’applaudissements, sur le stand Picardie debout !, pour accueillir François Ruffin, l’ex-« insoumis », qui tire à boulets rouges depuis quelques jours sur Jean-Luc Mélenchon. Le député de la Somme a débattu avec Charlotte Girard, autre ancienne « insoumise », de questions constitutionnelles, mais ne s’est pas exprimé sur ses relations tendues avec M. Mélenchon.