Sous le préau de la centrale de pêche de Las Cuevas, sur la côte nord de l’île de Trinidad, Rosales (qui n’a pas souhaité donner son nom), 30 ans, a les doigts tailladés par le Nylon des filets de pêche. Jeudi matin 30 octobre, comme chaque jour, il a sorti son bateau. « Mais j’ai changé mes habitudes. Je ne vais plus pêcher à l’est, vers le Venezuela, et je ne m’éloigne pas au large », dit-il en contemplant la mer. Depuis que l’armée américaine a commencé à bombarder des embarcations dans la mer des Caraïbes, les pêcheurs de la petite nation insulaire sont à cran.
Samedi, le secrétaire à la défense américain, Pete Hegseth, a annoncé qu’un nouveau bateau suspecté de convoyer de la drogue avait été détruit au large du Venezuela et de Trinité-et-Tobago. Ses trois occupants sont morts, portant à 64 le nombre de victimes de la campagne de frappes engagée depuis début septembre. Le président américain, Donald Trump, présente ces attaques comme nécessaires pour endiguer le flux de drogue vers les Etats-Unis.
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