Basée à Hong Kong, la compagnie Cathay Pacific va changer des pièces moteur sur 15 de ses avions.
Des A350 propulsés par des moteurs Rolls-Royce sont concernés.
L’un des aéronefs a été contraint de rebrousser chemin lors d’un vol, ce qui a déclenché des procédures de contrôle.
La compagnie aérienne hongkongaise Cathay Pacific a indiqué que 15 de ses Airbus A350 avaient besoin de nouvelles pièces. Un constat effectué à l’issue d’une inspection de l’ensemble de sa flotte, immobilisée à la suite d’une panne d’un composant moteur fabriqué par Rolls-Royce, « la première de ce type ».
Des mesures de préventions initiées
Cathay est l’un des plus grands utilisateurs mondiaux d’avions A350. De manière préventive, la compagnie a immobilisé au sol sa flotte de 48 appareils et annulé des dizaines de vols après qu’un avion à destination de Zurich a été contraint de rebrousser chemin vers Hong Kong lundi. La société a déclaré avoir identifié « une défaillance d’un composant du moteur » fabriqué par Rolls-Royce, sans toutefois préciser lequel. « Ce composant est le premier de ce type à subir une telle panne sur un A350 dans le monde », a-t-elle souligné.
En ce début de semaine, Cathay a rapporté que son équipe d’ingénierie avait identifié 15 avions dont les pièces de moteur étaient affectées et qu’elle en avait réparé trois avec succès. « Les avions restants continueront d’être hors service jusqu’à ce qu’ils aient été réparés et autorisés à fonctionner. »
Selon Keith Brown, directeur de l’ingénierie, la compagnie aérienne est en contact avec les autorités aéronautiques de Hong Kong ainsi qu’avec les constructeurs de l’avion et du moteur. « Une fois l’inspection terminée, les avions autorisés à voler seront remis en service, tandis que ceux qui présentent des problèmes techniques feront l’objet de réparations et d’entretien supplémentaires ». Il faut noter que Cathay Pacific est l’une des compagnies qui compte le plus d’A350.
Le motoriste Rolls-Royce, qui équipe ces A350, a vu son cours en bourse dévisser. Il a néanmoins défendu sa production, ajoutant qu’il prenait des mesures pour améliorer la durabilité de ses moteurs. La société « s’engage à travailler en étroite collaboration avec la compagnie aérienne, l’avionneur et les autorités compétentes pour soutenir leurs efforts », a lancé la firme, ajoutant qu’une enquête en cours sur l’incident « empêche Rolls-Royce de commenter ».
D’autres compagnies se montrent vigilantes à l’heure actuelle. Un porte-parole de Singapore Airlines a ainsi expliqué qu’une série d’inspections étaient lancées « par précaution » sur les moteurs Rolls-Royce, sans déceler actuellement d’anomalie sur ses Airbus A350. En novembre dernier, le directeur général d’Emirates, Tim Clark, avait exprimé ses inquiétudes quant à la durabilité et la longévité des moteurs de l’A350. Airbus a affirmé de son côté qu’il « travaillait en étroite collaboration avec Rolls-Royce et Cathay Pacific ».