- Les autorités sanitaires lancent ce mardi une enquête pour suivre l’état de santé de la population.
- Alimentation, activité physique, exposition aux pesticides…
- Tous les deux ans, des milliers de Français seront interrogés.
Comment la population française se porte-t-elle ? Les autorités de santé ont annoncé ce mardi 10 juin le lancement d’une vaste enquête qui suivra l’état de santé de la population, ses habitudes alimentaires, son activité physique ou encore son exposition aux pesticides (nouvelle fenêtre), aux bisphénols ou aux phtalates. Les premiers résultats sont attendus début 2028.
Le but est d’obtenir une « photographie précise de la santé de la population »
, entre autres de « son exposition à une quinzaine de familles de substances présentes dans l’environnement »
, précisent Santé publique France (nouvelle fenêtre) et l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement, qui sont associées pour la mener à bien.
Questionnaires et prélèvements
Dénommée « Albane », cette enquête, qui a l’appui des ministères en charge de l’Écologie, de la Santé, du Travail et de l’Agriculture, va sonder tous les deux ans des échantillons distincts de quelque 3.150 personnes, « enfants et adultes, sélectionnés au hasard sur plus d’une centaine de zones d’enquêtes réparties aléatoirement sur le territoire »
.
Elle inclura un questionnaire consacré au logement, à la profession et la famille, un auto-questionnaire (sur les habitudes de vie, la santé, les habitudes alimentaires, l’activité physique), une enquête alimentaire, une mesure de l’activité physique sur sept jours et un examen de santé. Ce dernier comprendra des prélèvements d’urine et de cheveux chez les participants de plus de trois ans et des prélèvements de sang pour ceux de plus de six ans.
Les données recueillies par l’enquête Albane permettront notamment d’« établir des valeurs de référence d’exposition à partir des niveaux d’imprégnation de la population aux substances présentes dans l’environnement »
telles que les pesticides. Associées aux données du Système national des données de santé, elles doivent montrer « quelles sont les maladies développées en fonction des expositions, des habitudes alimentaires et des caractéristiques de l’environnement décrites ou mesurées »
.