Participer à la santé mondiale, mais pour servir ses propres intérêts. Telle est la direction que l’administration Trump a choisie après avoir démantelé, dès les premières heures de son entrée en fonctions, les principaux engagements des Etats-Unis sur la scène internationale en matière de santé. C’est ainsi que le lénacapavir, un traitement antirétroviral promettant d’accélérer la lutte contre le sida, a pu être distribué dès le 1er décembre en Zambie et en Eswatini, moins de six mois après l’autorisation du produit par la Food and Drug administration (FDA) américaine.
Un véritable record permis par l’action conjointe du Fonds mondial, du laboratoire Gilead, fabriquant le produit, et du programme Pepfar, un des piliers de la lutte contre le sida que l’administration Trump s’est pourtant évertuée à démanteler dès le mois de janvier. « Les Etats-Unis sont fiers de soutenir cette avancée biomédicale américaine et (…) de fournir un investissement catalyseur pour faciliter son adoption à grande échelle dans le monde entier », a ainsi salué Jeremy Lewin, haut fonctionnaire chargé de l’aide étrangère, des affaires humanitaires et de la liberté religieuse le 18 novembre, quand les premières doses ont été livrées en Afrique – avec un objectif de 2 millions de doses d’ici à 2028. Une action, deux retombées : lutter contre le VIH, et ouvrir un nouveau marché pour un grand laboratoire américain.
Il vous reste 72.04% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.










