La cour d’assises des Bouches-du-Rhône a prononcé lundi 3 novembre la disjonction pour raison médicale du cas de Jacques Santoni, accusé d’être l’instigateur de l’assassinat de l’avocat Antoine Sollacaro en 2012 à Ajaccio.
La cour s’est fondée sur une expertise médicale qui a conclu que l’état de santé de Jacques Santoni, tétraplégique depuis un accident de moto en 2003, n’était « pas compatible avec une comparution » devant la cour d’assises pendant six semaines, a exposé la présidente en prononçant le renvoi de l’affaire « au cours d’une autre audience » pour le seul Jacques Santoni.
Les avocats de la défense d’André Bacchiolelli, accusé d’être le tireur ayant abattu le ténor du barreau, ont ensuite plaidé le renvoi du procès pour leur client, assurant qu’« on ne peut pas partir pour six semaines de débat sans la présence de M. Santoni ».
Les avocats des parties civiles, notamment ceux de la veuve et des enfants d’Antoine Sollacaro, s’étaient opposés à la disjonction, estimant que M. Santoni cherchait à « organiser son immunité judiciaire » de façon « absolument scandaleuse ».
Le ministère public s’était également opposé à cette disjonction, pointant le complément de l’expertise médicale qui précisait qu’avec des aménagements importants – comparution un jour sur deux avec des audiences de quatre heures maximum –, l’accusé pouvait comparaître, notamment alité.
« Nous pouvons décider de tenir un procès respectueux des droits de M. Santoni si tant est qu’il ait le courage de venir », avait assuré l’avocat général.

