Les deux rugbymen pourraient embarquer à bord d’un avion très prochainement.
Hugo Auradou et Oscar Jegou sont toujours mis en examen, mais libres de rentrer en France.
S’ils restent poursuivis pour viol aggravé en réunion sur une femme en Argentine, leur avocat espère désormais obtenir l’abandon de toutes les charges, comme il l’a confié à TF1-LCI.
« Ils sont libres ». C’est ainsi qu’Antoine Vey, l’avocat des deux rugbymen français, résume la situation de ses clients après la décision du parquet de Mendoza de les autoriser à quitter l’Argentine. Hugo Auradou et Oscar Jegou devraient repartir pour la France « dans les prochaines heures », près de deux mois après leur arrestation pour des faits présumés de viol aggravé, alors qu’ils participaient à la tournée de l’équipe de France de rugby en Argentine.
Le Stade Rochelais et la Fédération Française de rugby ont réagi au retour en France des deux joueurs ⤵️ https://t.co/VgmCQRSsDj pic.twitter.com/GOQReoGkj2 — Gauthier Baudin (@GauthierBaudin) September 3, 2024
L’avocat des deux hommes de 21 ans rapporte qu’ils « attendaient cette décision avec beaucoup d’impatience », qui selon lui n’a été retardée que par des « manœuvres dilatoires » des défenseurs de la plaignante. « Ils vont avoir besoin d’un petit temps pour retrouver leur famille, reprendre les entrainements », prédit maître Antoine Vey, « loin de cette médiatisation très dure depuis le début du dossier ».
Si l’avocat estime que la décision de la justice argentine prise ce mardi soir « veut dire qu’ils sont innocents », il sait aussi que « le problème de la justice, c’est qu’elle n’innocente pas les innocents ». Antoine Vey se veut certain que le dossier sera classé d’ici à quelques semaines, assurant que « tous les éléments objectifs collectés dans l’enquête n’établissent aucune trace de culpabilité« .
Les deux internationaux de 21 ans restent inculpés depuis près de deux mois pour viol aggravé, car commis en réunion. Leurs défenseurs vont désormais plaider l’abandon des charges en Argentine, dont ils estiment que seules les procédures de la partie adverse vont retarder son obtention.
Les joueurs affirment que les relations sexuelles avec la plaignante, une Argentine de 39 ans, dans l’hôtel de la sélection à Mendoza, étaient consenties. Et ils nient toute violence, alors que les avocats de la plaignante ont de leur côté évoqué « une violence terrible ». Ils déploraient lundi, alors que le parquet avait donné son feu vert, que les joueurs puissent bientôt reprendre en France « le cours de leur vie normale, tandis que la plaignante souffre de préjudices irréparables ». Après une tentative de suicide il y a onze jours, elle restait encore hospitalisée ce lundi.