Le 14 janvier dernier, les autorités australiennes ont signalé la réapparition de petites boules inquiétantes sur neuf plages de Sydney, qui ont dû être fermées au public.
Ce mardi, la composition de ces boules a été révélée.
Elles renfermaient des acides gras saturés, des traces d’E.coli et même des bactéries fécales.
Des petites boules bien mystérieuses et suspectes dont on ignorait tout… jusqu’à aujourd’hui. Le 14 janvier dernier, les autorités australiennes ont été contraintes de fermer neuf plages de Sydney (nouvelle fenêtre), dont la célèbre Manly, après l’apparition de petites boules grisâtres ou blanches sur les côtes, rapportait alors la BBC (nouvelle fenêtre). Les débris échoués ont été envoyés par le Conseil des plages du nord de Sydney à l’Autorité de protection de l’environnement de Nouvelle-Galles du Sud (EPA) pour effectuer des analyses plus poussées. Et les résultats sont tombés ce mardi.
Il s’avère que ces petites boules, de la taille d’une bille, étaient en réalité un amas de composants peu ragoûtants : des acides gras saturés, des traces de la bactérie E.coli (nouvelle fenêtre) et des bactéries fécales, ont énuméré les autorités, citées par la BBC (nouvelle fenêtre). Et ce n’est pas tout : elles contenaient également de la pierre ponce volcanique.
Marble-sized balls force Sydney beaches to close https://t.co/g3pDecrFsx — BBC News (World) (@BBCWorld) January 14, 2025
Des débris similaires retrouvés en octobre
La maire de Northern Beaches, Sue Heins, a déclaré espérer que les recherches de l’EPA « identifier[aient] la source » de ces boules étranges et ainsi « empêcher que cela se reproduise sur d’autres plages ». Elle a également invité la population « à signaler toute observation » ; les habitants ayant également l’interdiction de manipuler ces débris, qui ont fait leur apparition pour la première fois en octobre 2024 sur des plages de Sydney. Huit, dont celle très fréquentée de Bondi, avaient là aussi été fermées au public pendant plusieurs jours.
Ce mois-ci, un nettoyage massif avait en effet été opéré après la découverte de milliers de gros débris noirs (et non blanc et gris) sur le sable. D’abord qualifiés de « boules de goudron » à base de pétrole, ces petits globes étaient en réalité des boules contenant des molécules d’huile de cuisson, des résidus de savon, des pesticides, des cheveux, des médicaments vétérinaires, des médicaments contre l’hypertension et même de la méthamphétamine. Un mélange qui rappelait aux scientifiques celui des « fatbergs » – de l’anglais « fat » (gras) et « berg », comme la fin de « iceberg » – soit un amas de graisse, d’huile et de matière grasse que l’on peut trouver dans les égouts.
Sydney Water, organisme chargé de la collecte, du traitement et de la distribution de l’eau dans la ville, avait assuré de son côté que ses usines de traitement des eaux fonctionnaient correctement et qu’aucun problème avec les systèmes de traitement des déchets de la ville n’était à signaler.