Dans le petit port d’Erbalunga, près de Bastia (Haute-Corse), le 12 avril 2015.

Les boîtes à clés ont fleuri dans les halls des cossus immeubles génois du centre bastiais, mais la mairie entend à présent leur couper l’herbe sous le pied. Le conseil municipal de Bastia (Haute-Corse) a voté à la majorité, jeudi 13 novembre, un rapport qui encadre drastiquement la réglementation des meublés de tourisme, en introduisant notamment un critère de durée dans la propriété.

« Il s’agit de soumettre à une obligation de compensation toute demande de changement d’usage déposée par une personne physique propriétaire d’un bien depuis moins de cinq ans », énonce au Monde le maire nationaliste de Bastia, Pierre Savelli, reconnaissant sans ambages que cette mesure pose les jalons d’un « statut de résident corse » comme condition d’accès à la propriété pour « lutter contre la spéculation immobilière », une antienne nationaliste.

« Nous ne voulons pas de dépossession, que Bastia devienne un musée où la plupart des logements seront vides à l’année », complète M. Savelli.

« Envoyer un message fort »

Le texte, qui renforce une première disposition votée en juin 2023 et appliquée un an plus tard, stipule que « toute personne décidant d’acheter un appartement dans le but de faire de la location Airbnb se trouverait dans l’obligation de compenser cette location par la mise sur le marché d’un bien d’une même superficie et dans le même quartier ».

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