• Pour renflouer les caisses de l’État, le Premier ministre François Bayrou envisage de vendre les « bijoux de famille » de la France.
  • Le pays possède pour 200 milliards d’euros de participations dans 85 entreprises.

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Le gouvernement cherche à réaliser 43,8 milliards d’euros en économies. Et comme pour le budget 2025, la question des « bijoux de famille » est sur la table pour celui de 2026. Faut-il vendre des participations dans des grandes entreprises pour contribuer à l’effort budgétaire ? L’État possède en effet un portefeuille évalué à 200 milliards d’euros au sein de 85 entreprises, cotées ou non en Bourse.

L’État a parfois investi beaucoup d’argent dans les entreprises et détient une grande part du capital : Airbus (15,7 milliards d’euros d’action, soit 10,8% du capital), Safran (13,9 milliards d’euros, 11,6% du capital), Thalès (13,5 milliards d’euros, 26,6% du capital), ou encore Engie (11 milliards d’euros, 23,6% du capital). Ces entreprises de défense, d’aviation ou encore d’énergie sont toutefois considérées comme stratégiques pour l’État, car elles contribuent à la souveraineté de la France. De quoi remettre en cause la possibilité d’une cession. 

Vendre, est-ce vraiment rentable ?

L’État est aussi actionnaire dans des sociétés comme Orange, Aéroports de Paris, la Française des Jeux, Stellantis (dont Citroën) ou encore la SNCF et La Poste. Certaines sont, là encore, considérées comme stratégiques. Mais d’autres pourraient bien être vendues, puisque la présence de l’État ne s’y justifierait pas. En octobre dernier, 23 députés du parti Renaissance avaient proposé de céder « des participations dans lesquelles l’État lui-même ne comprend d’ailleurs plus vraiment ni son rôle ni sa mission ».

Pour la journaliste économie de LCI Catherine André, la question est aussi de savoir quel est le bon moment pour vendre. Si les participations de l’État sont évaluées de 200 milliards d’euros, c’est parce que le cours des entreprises a grimpé ces dernières années, faisant bondir les actions françaises d’environ 50 milliards d’euros en deux ans, explique la journaliste. Elle rappelle en outre qu’une fois les parts vendues, l’État perd une partie des dividendes : la France en a ainsi touché 2 milliards en 2023.

Gaëlle SHEEHAN

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