Le message oscille entre encouragement et circonspection. Dans une communication rendue publique lundi 3 novembre, la Cour des comptes passe au scanner les mesures inscrites dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 qui visent à réduire le déficit de notre système de solidarité. Elles « pourraient amorcer un début de redressement », selon la haute juridiction de la Rue Cambon à Paris, mais leur mise en œuvre nécessite un « consensus qui n’est pas établi », rendant très hypothétique l’amélioration recherchée. Cette appréciation place devant leurs responsabilités les députés, qui examinent en séance le texte, à partir de mardi.
Les difficultés budgétaires de la « Sécu » se sont accentuées au cours des trois dernières années. Le solde entre les dépenses et les recettes est négatif pour un montant estimé à 23 milliards d’euros en 2025, soit plus du double par rapport à 2023 (– 10,8 milliards). Cette dégradation s’avère d’autant plus « préoccupante », aux yeux de la Cour des comptes, que la France n’est pas en butte à une récession économique ni à une crise sanitaire. C’est à l’Assurance-maladie que le déséquilibre se révèle le plus marqué, avec un « trou » évalué à 17,2 milliards. La branche vieillesse est également dans le rouge, mais dans des proportions trois fois moindres.
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