Le combattant français de MMA Ciryl Gane, lors d’un combat face au Moldave Serghei Spivac, le 2 septembre 2023 à Paris.

Il espère faire mentir l’adage « Jamais deux sans trois ». Après avoir échoué en 2022 puis 2023, le combattant français d’arts martiaux mixtes (MMA) Ciryl Gane dispute, samedi 25 octobre à Abou Dhabi, son troisième combat pour la ceinture UFC des lourds, le titre suprême de la plus importante ligue de MMA du monde. Opposé au Britannique Tom Aspinall, le combattant surnommé « Bon gamin » peut devenir le premier Français à être sacré. « Aujourd’hui, la ceinture, c’est une quête personnelle », a-t-il assuré.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés MMA : comment la France est devenue l’un des principaux terrains de jeu de ce sport de combat

A 35 ans, Ciryl Gane n’en est pas à son coup d’essai. Battu de justesse en janvier 2022 par le Camerounais Francis Ngannou, il avait eu une deuxième occasion de s’emparer de la ceinture récompensant le meilleur combattant de sa catégorie en mars 2023, face à l’emblématique Jon Jones, légende de la discipline. Une deuxième expérience rapidement écourtée, conclue en à peine plus de deux minutes par une cuisante défaite dans l’octogone. « Maintenant, j’ai l’expérience des grands moments, a exposé le combattant français, à L’Equipe. [Les deux premiers combats], médiatiquement, c’était très éprouvant. Le fait d’avoir déjà goûté à ces expériences, ce n’est que du plus pour ce qui va arriver. »

Car le Français de 35 ans sait qu’une troisième occasion de lutter pour le titre UFC est plus que rare. Il n’est que le troisième à y avoir droit, grâce au départ à la retraite de Jon Jones, qui a redistribué les cartes dans la catégorie reine du MMA. Et un nouvel échec, samedi, refermerait, sans doute définitivement ses chances de triompher au plus haut niveau de sa discipline, même s’il refuse d’aborder la rencontre comme celle d’une dernière chance. « La réalité, c’est que je suis dans le top de la division depuis déjà pas mal d’années. Si on regarde d’autres catégories, il y a énormément de gars de très haut niveau qui ont toujours gravité autour de la ceinture mais qui ne l’ont jamais eue, a développé Ciryl Gane. Et les gars continuent à combattre et ne perdent jamais leur motivation. »

Lire aussi le récit | Article réservé à nos abonnés « Nous ne sommes pas les gladiateurs des temps modernes » : comment le MMA a conquis sa légalisation

Une profonde remise en question

Si le nom de Tom Aspinall est moins connu que ses précédents adversaires, le Britannique est un redoutable concurrent. Décrit comme une machine à K.-O., aucun de ses combats n’a dépassé le deuxième round. Et comme son rival français, il entend saisir l’occasion, lors de l’UFC 321 à Abou Dhabi pour s’établir comme patron de leur catégorie.

Après sa lourde défaite face à Jon Jones, Ciryl Gane assure s’être profondément remis en question ; et le Français relate avoir réalisé la meilleure préparation de sa vie. « On a intégré pas mal d’ingrédients qui font qu’aujourd’hui, je peux dire que c’est un de mes camps d’entraînement les plus complets, a-t-il précisé. Il y a eu énormément de sparring-partners, que ce soit en boxe, en striking [combat debout], en lutte ou en jujitsu. On a créé une bulle de concentration pour pouvoir s’isoler. » Autant d’éléments qu’il n’avait « pas poussés à ce point auparavant ».

Le combattant français parviendra-t-il à ceindre l’emblématique ceinture des lourds de l’UFC ? Après deux tentatives infructueuses, « Bon gamin » aspire enfin à triompher dans l’octogone.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La belle vie du MMA en amateur, loin des excès du sport spectacle

Réutiliser ce contenu
Share.
Exit mobile version