Si les banques européennes sont solides, elles doivent se préparer aux incertitudes croissantes liées aux conséquences possibles de la guerre commerciale sur l’économie, explique Claudia Buch, présidente du conseil de surveillance prudentielle de la Banque centrale européenne (BCE). Elle insiste sur l’importance d’une régulation forte, indispensable pour mieux affronter les crises.
Comment se porte le secteur bancaire européen, dans un contexte incertain pour l’économie et marqué par de multiples tensions ?
La situation financière des banques est bonne : elles sont bien capitalisées, leur rentabilité a profité de la remontée des taux d’intérêt. Mais le contexte global dans lequel elles opèrent est difficile, comme nous l’avons constaté début avril lors de la réaction très forte des marchés aux annonces [du président américain, Donald Trump] sur les droits de douane. Cela souligne à quel point l’environnement extérieur peut changer rapidement.
Les banques ont bien géré la situation jusqu’à présent, mais l’impact économique des droits de douane ne s’est pas encore concrétisé : quelles seront les conséquences sur le risque de crédit, sur l’économie réelle ? Il faudra du temps pour disposer de réponses claires. Le risque géopolitique est l’un des principaux facteurs d’incertitude auxquels les banques doivent se préparer.
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