Les quinze juges de la Cour internationale de justice (CIJ) ont débuté leur délibéré, vendredi 13 décembre, au terme de dix jours d’audience. Depuis le 2 décembre, quatre-vingt-dix Etats et huit organisations sont venus au Palais de la paix, à La Haye, où siège la CIJ, pour y défendre leurs positions sur le changement climatique.
Le 29 mars 2023, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) avait saisi la plus haute instance judiciaire mondiale de deux questions : que dit le droit international – ses conventions et ses traités – sur la responsabilité des Etats dans le changement climatique ? Et sous quelle forme et depuis quand devrait-on infliger aux pollueurs de payer les dommages ?
Pour les aider à y répondre, des dizaines d’Etats sont donc venus à La Haye raconter leur propre histoire du changement climatique. Avec toute une palette de nuances, ceux du sud global ont plaidé en faveur d’une approche progressiste de la responsabilité des Etats dans l’émission de gaz à effet de serre. Les pays développés et industriels ont au contraire demandé aux juges de ne rien changer aux cadres existants.
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