L’armateur CMA CGM a annoncé, mardi 4 novembre, l’inscription de 10 nouveaux bateaux porte-conteneurs sous pavillon français, augmentant de 33 % la taille de sa flotte immatriculée en France.
Le premier des 10 navires, actuellement en construction dans des chantiers chinois, sera livré en juin 2026 ; et le dernier, à la fin de 2028. Cela portera à 40 le nombre de navires sous pavillon français dans la flotte de l’armateur, contre 30 actuellement, a fait savoir CMA CGM dans un communiqué diffusé lors des Assises de l’économie de la mer, organisées à La Rochelle par Ouest-France et l’hebdomadaire Le Marin, où est présent le patron du groupe, Rodolphe Saadé.
L’annonce survient à quelques jours du début de la COP30 sur le climat au Brésil et quelques jours après l’abandon d’un projet d’amendement au budget 2026 qui a beaucoup inquiété les armateurs. Il prévoyait de supprimer une réduction fiscale qui leur était accordée en France depuis plus de vingt ans s’ils immatriculent leurs bateaux dans le pays.
Les dix nouveaux bateaux représentent un investissement de 2,5 milliards d’euros, a précisé CMA CGM à l’Agence France-Presse (AFP). Au total, l’armateur, troisième transporteur maritime mondial, exploite actuellement plus de 650 navires dans sa flotte, un peu moins de la moitié étant en pleine propriété, les autres en affrètement. Près de 5 % de ces navires portent pavillon français.
Recrutement de 135 marins français recrutés
Ces nouveaux bateaux, d’une capacité de 24 000 EVP (l’unité de mesure qui exprime la capacité de transport en nombre de conteneurs standards de 20 pieds) seront propulsés au gaz naturel liquéfié et seront « compatibles avec des carburants bas carbone », précise le communiqué, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur de la marine marchande.
Ils relieront progressivement à partir de 2026 le nord de l’Europe à l’Asie et desserviront les ports du Havre et de Dunkerque. Pour exploiter ces nouveaux navires, le groupe prévoit le recrutement de 135 marins français en deux ans, un « défi » pour l’Ecole nationale supérieure maritime, qui forme des marins français.
« Ces bateaux traduisent notre confiance dans la France maritime et ses talents (…) à un moment où la mer joue un rôle toujours plus stratégique dans la compétition économique et géopolitique mondiale », a déclaré M. Saadé, cité dans le communiqué.











