Effectuer un retrait dans un distributeur automatique de billets (DAB) peut coûter cher. L’opération est gratuite lorsque le client utilise un automate aux couleurs de sa banque, qu’il se situe au sein d’une agence ou en dehors. En revanche, un retrait réalisé dans un DAB d’une autre banque – on parle de retrait déplacé – peut faire l’objet de frais, en particulier pour les détenteurs d’une carte bancaire classique. Les réseaux proposent entre deux et trois retraits déplacés gratuits (2,65 précisément) par mois d’après le comparateur de tarifs bancaires Panorabanques. Une fois ce quota atteint, chaque opération est facturée environ 1 euro, et jusqu’à 1,50 euro dans certains établissements.
« Le nombre de retraits déplacés gratuits diminue d’année en année, tandis que les frais appliqués pour les suivants augmentent, constate Anna Meylacq, porte-parole de Panorabanques. De nombreux établissements facturent désormais les retraits déplacés au-delà du troisième ou du quatrième dans le mois pour les détenteurs d’une carte haut de gamme, alors que ce n’était pas le cas il y a cinq ans. »
Comment diminuer la facture ? Il faut commencer par consulter le document d’information tarifaire accessible en ligne. Cette nécessité de s’informer relève du bon sens, mais elle est peu mise en œuvre : 25 % des Français déclarent ne pas faire attention à la banque dans laquelle ils retirent des espèces d’après une étude de Panorabanques sur le comportement bancaire des Français dévoilée par Le Monde, mardi 21 octobre.
Distributeurs supprimés
Les 18 % de consommateurs effectuant plus de trois retraits mensuels, d’après la même étude, ont, quant à eux, intérêt à privilégier les DAB aux couleurs de leur banque. Ce n’est pas toujours simple, car le nombre de distributeurs est en chute libre. On en dénombrait 42 578 en France métropolitaine à la fin de 2024, soit 15,2 % de moins qu’à la fin de 2019, d’après le rapport sur l’accès du public aux espèces du Comité national des moyens de paiement (CNMP).
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