Une manifestante tient un éventail sur lequel il est écrit « lobbyistes pétroliers dehors » lors de la COP30 à Belem (Brésil), le 11 novembre 2025.

Jeudi 13 novembre, Ninawa Inu, chef du peuple Huni Kui, entonne un chant au milieu des salles de réunion de la trentième Conférence des parties sur le climat (COP30) de Belem au Brésil. Il évoque la « guerre » contre la nature et l’Amazonie. « Nous avons besoin d’une feuille de route pour la sortie des fossiles », poursuit, au micro, Ilan Zugman, militant de 350.org, devant une banderole réclamant une « Amazonie libre de pétrole et de gaz ». Face à cette action, les conférenciers s’arrêtent ou pressent le pas. Parmi eux, sans doute quelques-uns des 1 600 lobbyistes du secteur des énergies fossiles qui ont été accrédités pour cette COP30, selon un décompte effectué par le collectif d’ONG Kick Big Polluters Out.

Cet affrontement à distance entre activistes et représentants des industries pétrolières est un classique des conférences onusiennes sur le climat. Mais, à plus haut niveau, les chefs d’Etat et de gouvernement ont longtemps soigneusement évité ce sujet tabou. Cette année, le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a défendu, dès sa première prise de parole, jeudi 6 novembre, la mise en place d’une « feuille de route » (« roadmap ») pour sortir concrètement des énergies fossiles, responsables en très grande partie du réchauffement climatique d’origine humaine.

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