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Le gouvernement lance une nouvelle campagne de vaccination contre le covid-19 ce lundi 2 octobre.
SANTE – Réagir, avant que l’épidémie ne prenne de l’ampleur. Une nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19 débute ce lundi 2 octobre en France. Elle vise en particulier les personnes les plus à risque d’être atteintes de forme grave et doit permettre d’anticiper le retour de virus sur la période automne hiver. Le Meridien fait le point sur les modalités de cette campagne et l’état du Covid en France.
Pourquoi la campagne de vaccination a-t-elle été avancée ?
Alors qu’elle devait initialement débuter le 17 octobre, cette nouvelle campagne de vaccination a été avancée de deux semaines. Ce décalage avait été recommandé par le Comité de veille d’anticipation des risques sanitaires (Covars) suite à une hausse de la circulation du virus au mois d’août 2023, puis confirmé par le ministre de la santé début septembre.

S’il n’est pas possible d’obtenir de données chiffrées en raison de l’allègement du suivi du virus, le ministère de la Santé évoque « un contexte actuel de circulation plus marquée du virus ». « On observe en effet une reprise des hospitalisations et des consultations aux urgences avec des malades qui présentent des formes sévères de Covid » confirme auprès du HuffPost l’infectiologue Benjamin Davido, avant de rappeler que « sur la période de l’automne hiver cette dynamique ne risque pas de s’inverser ».
En avançant sa campagne de vaccination, la France a suivi la stratégie choisie par l’Angleterre, qui avait annoncé fin août qu’elle avançait sa campagne de vaccination contre le Covid au 11 septembre. « Pour bien faire, on aurait même dû commencer cette campagne au début du mois de septembre » estime Benjamin Davido, pour qui « il faut anticiper l’épidémie : cela signifie vacciner avant qu’elle ne débute, comme nous le faisons pour d’autres virus saisonniers comme la grippe ».
Qui doit prendre un vaccin anti-Covid cet automne ?
La vaccination contre le Covid-19, ou le rappel vaccinal, est fortement recommandée pour les personnes les plus à risque d’être atteintes forme grave : les plus de 65 ans, les femmes enceintes, les résidents d’Ehpad sont concernés. Les personnes atteintes de comorbidités, notamment de problèmes cardiaques, vasculaires, de diabète, d’obésité, ou de cancer sont aussi considérées à risques et prioritaires.

La vaccination est recommandée pour les étudiants et professionnels du secteur médical, mais aussi pour les pompiers et toute personne susceptible d’être au contact de personnes vulnérables au Covid dans le cadre de leur activité professionnelle. Plus généralement, cette nouvelle campagne est ouverte à tous et le vaccin sera 100 % remboursés par la Sécurité sociale.
« Le délai à respecter après la dernière injection vaccinale ou la dernière infection Covid-19 est de 6 mois minimum, quelle que soit la situation de la personne », indique l’Assurance Maladie. De plus, pour obtenir un schéma vaccinal complet il n’est plus question de rappels, il suffit désormais d’avoir une seule dose de vaccin.
La vaccination contre le Covid est compatible avec celle contre la grippe. À compter du 17 octobre, il sera possible de recevoir les deux injections lors d’un même rendez-vous. « Ces deux campagnes de vaccination sont importantes pour espérer que notre système de santé tienne l’hiver et que l’on ne se retrouve pas engorgés comme l’an dernier avec une triple épidémie Covid-grippe-bronchiolite », rappelle l’épidémiologiste Benjamin Davido.

Quels vaccins sont utilisés, pour lutter contre quels variants ?
Selon le ministère de la Santé, « des vaccins adaptés au variant qui circule actuellement le plus en France sont dès à présent disponibles en quantité suffisante ». Qu’en est-il concrètement ?
Deux variants sont actuellement présents en France, tous deux de la famille Omicron. Le variant XBB.1.5, arrivé en janvier sur le territoire national, et le variant « Eris », à l’origine de la montée épidémique en août. « Tous deux sont des formes plus transmissibles du virus, sans être pour autant plus virulentes », indique au HuffPost l’épidémiologiste Philippe Amouyel. « Le virus Eris se distingue le plus souvent par un nez qui coule et un retour de la perte de goût et de l’odorat », remarque-t-il.
Un vaccin va particulièrement être utilisé lors de cette nouvelle campagne : la dernière version de l’Arn Messager de Pfizer/BioNTech est particulièrement efficace puisque formulée pour cibler à la fois le variant XBB.1.5 et la souche de Wuhan. Pour ceux qui refusent le vaccin ARN Messager, deux alternatives seront proposées : le vaccin VidPrevtyn Beta de Sanofi et le Nuvaxovid, produit par Novavax.

Vous pouvez retrouver des informations sur les lieux de vaccination proche de chez vous sur www.sante.fr. S’il est prescrit par un médecin, le transport pour se rendre sur votre lieu de vaccination peut-être pris en charge par la Sécurité sociale.
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