• Pour soutirer de l’argent à leur victime, certains escrocs vont jusqu’à se faire passer pour un enfant qui cherche à contacter ses parents.
  • Le but est de pousser la victime à effectuer un virement ou à communiquer ses numéros de carte bancaire.

Pour amener leurs victimes à divulguer des informations sensibles, les escrocs ne reculent devant rien, usant de ressorts psychologiques et affectifs pour tromper notre vigilance. Depuis fin 2022, Cybermalveillance.gouv.fr a identifié plusieurs vagues de SMS frauduleux dans lesquels des escrocs tentent de se faire passer pour l’enfant du destinataire du message. Divers scénarios sont mis en œuvre pour piéger un maximum de victimes : soit il a un problème avec son téléphone portable (perte, vol ou casse de l’appareil), soit son numéro de téléphone ne fonctionne plus (perte de la carte SIM ou crédit épuisé).

DR

Dans son message, l’usurpateur communique un nouveau numéro sur lequel il demande au parent de le contacter de toute urgence en utilisant l’application de messagerie WhatsApp. Il va ensuite invoquer différents motifs, comme l’achat d’un nouveau téléphone ou un problème financier, pour réclamer une somme d’argent. Le parent est ensuite invité à procéder au versement en effectuant un virement ou en transmettant ses numéros de carte bancaire au plus vite. Bien souvent, le temps de s’apercevoir de la supercherie, il est déjà trop tard. 

Comment dois-je réagir ?

Au moindre doute, commencez par vérifier l’information du message en contactant directement votre enfant sur son numéro de téléphone ou via tout autre moyen de contact habituel. Après tout, on ne sait jamais ! Dans le cas où il ne répond pas, demandez-lui de vous rappeler ou contactez un proche susceptible de se trouver avec lui. « N’envoyez jamais d’argent avant d’avoir formellement identifié votre interlocuteur », met en garde la plateforme gouvernementale Cybermalveillance, qui rappelle que « ce message à caractère impersonnel est une arnaque envoyée à des milliers de personnes dont le numéro de téléphone a pu être trouvé sur Internet ».

Que faire si on a été piégé ?

Si vous êtes tombé dans le piège, informez immédiatement votre banque pour tenter de suspendre le virement si celui-ci n’est pas encore effectué. Dans le cas contraire, exigez le retour des fonds. Votre banque pourra vous demander une copie de votre dépôt de plainte pour instruire votre demande. Si vous avez communiqué vos numéros de carte bancaire, faites opposition auprès de votre banque et surveillez les mouvements sur votre compte. Enfin, n’effacez pas les messages reçus, en tout cas tant que vous n’avez pas déposé plainte au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie. 

Pour rappel, vous pouvez être accompagné gratuitement dans ces démarches par l’association France Victimes de 9h à 19h tous les jours de la semaine. Pour obtenir des conseils sur vos démarches, vous pouvez aussi contacter la plateforme Info Escroqueries du ministère de l’Intérieur au 0 805 805 817 (gratuit). Le service est ouvert de 9h à 18h30 du lundi au vendredi. Vous pouvez également obtenir de l’aide en vous rendant sur la plateforme 17cyber.gouv.fr (nouvelle fenêtre), qui pourra vous rediriger vers le bon interlocuteur. 

Comment alerter les autorités ?

Pour alerter les autorités, il faut se rendre sur le portail officiel de signalement des contenus illicites de l’Internet, plus connu sous le nom de Pharos, qui dépend du ministère de l’Intérieur. Vous y trouverez un formulaire à remplir. Cela ne vous prendra que quelques minutes. Vous pouvez aussi signaler le message frauduleux en transférant le SMS au 33.700, le numéro de lutte contre les messages et appels non sollicités. Vous pouvez également émettre un signalement en ligne auprès de SignalConso (qui dépend de la Répression des fraudes) ou de la plateforme gouvernementale Cybermalveillance.

Matthieu DELACHARLERY

Share.
Exit mobile version