- Invité ce lundi de l’émission « Objectif 2027 » sur LCI, Édouard Philippe a évoqué la lutte contre le narcotrafic.
- L’ancien Premier ministre se dit prêt à avancer sur le sujet d’un « état d’urgence narco ».
- Un régime d’exception qui permettrait une utilisation de moyens « contrôlés », mais « dérogatoires au droit commun ».
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La France en proie au narcotrafic
Pour lutter contre le narcotrafic, Édouard Philippe s’est dit ce lundi 8 décembre sur LCI favorable à la création d’un « état d’urgence narco »
. Invité de l’émission « Objectif 2027 », l’ancien Premier ministre a détaillé cette piste : « Je pense qu’on pourrait se poser la question, et je suis assez prêt à avancer sur le sujet, d’un état d’urgence narco qui serait évidemment très limité dans le temps et dans l’espace mais qui permettrait, lorsqu’on voit une forme, une zone qui est très, très affectée, de pouvoir mettre des moyens administratifs. »
« Je pense qu’on doit se poser la question, comme on l’a fait sur la lutte contre le terrorisme, d’une utilisation extrêmement forte des moyens concertés de la justice, de l’administration, avec des instruments qui sont certes contrôlés, mais qui sont dérogatoires du droit commun »,
a développé Édouard Philippe. Comme « instruments »
, le président du parti Horizons a évoqué « les perquisitions, notamment les perquisitions administratives »
, ou encore « la confiscation »
qui « doit aller beaucoup plus vite, parce que ça, pour le coup, les organisations criminelles en souffrent »
.
« Les Allemands ont mis plus de moyens dans leurs ports, on doit développer les moyens »
dans les ports, a également prôné le maire du Havre. « Les Italiens ont créé des incriminations où la simple association à une entreprise criminelle de type mafieux est passible de sanctions extrêmement lourdes. (…) Peut-être faudra-t-il en aller jusque-là »
, a-t-il ajouté.
Un régime d’exception qui peut être décrété dans certains cas
Le député RN et candidat à la mairie de Marseille, Franck Allisio, a récemment réclamé « l’état d’urgence à Marseille »
pour lutter contre le narcotrafic. L’état d’urgence existant en droit français est un régime d’exception pouvant être décrété en cas de péril imminent (attentat, guerre) ou de calamité publique (catastrophe naturelle d’une ampleur exceptionnelle).
Il permet notamment aux ministres et préfets d’« interdire la circulation des personnes ou des véhicules »
dans certains lieux ou à certaines heures (couvre-feux), ainsi que les réunions ou des manifestations sur la voie publique, ou encore d’ordonner la remise d’armes.
L’État peut également assigner à résidence toute personne « à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics »
et ordonner « des perquisitions en tout lieu, y compris un domicile »
sauf quelques rares exceptions.








