Au mois de décembre, des milliers de lettres dans le monde sont postées par des enfants anxieux de recevoir, dans la nuit du 24 au 25 décembre, cadeaux et chocolats sous le sapin, confectionnés et distribués par un bonhomme barbu habillé de rouge et conduisant un traîneau volant tiré par ses rennes.
Célébrée comme une tradition culturelle ou décriée comme une invention commerciale, la figure du Père Noël puise ses origines dans une géographie très politique et qui n’a cessé d’évoluer au gré des déplacements humains.
A l’origine de Noël, chrétiens contre Romains
Au IVe siècle, le christianisme étend son influence dans l’Empire romain. La date de naissance du Christ est fixée par l’Eglise chrétienne au 25 décembre. Il s’agit à l’époque de concurrencer la fête païenne des Saturnales romaines, qui se déroulaient du 17 au 24 décembre, autour du solstice d’hiver, le jour le plus court de l’année.
A la même époque, en Asie mineure, la légende prête à l’évêque Nicolas de Lycie (sud de l’actuelle Turquie) la résurrection de trois enfants. Celui qui aurait aussi pris part au concile de Nicée ayant fixé le Credo chrétien devient alors le protecteur de tous les enfants sous le nom de saint Nicolas.
Saint Nicolas à la conquête de l’Europe christianisée
Au moment des croisades, au XIIe siècle, les reliques de saint Nicolas, mort en 343, d’abord conservées dans la cathédrale de Myre, sont emportées vers le port de Bari, en Italie, puis en Lorraine (à Saint-Nicolas-de-Port). De là, le mythe se diffuse en Europe au cours du Moyen Age. Saint Nicolas est alors célébré chaque année, le 6 décembre, jour estimé de sa mort. Il est représenté sous les traits d’un personnage à longue barbe vêtu comme un évêque (crosse, mitre et grand vêtement à capuche), qui passe dans les chaumières pour offrir des cadeaux aux enfants sages, tandis que les désobéissants sont menacés des coups du Père Fouettard.
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