La « marketplace » (« place de marché »), c’est par cette voie qu’est arrivé le scandale des poupées sexuelles à l’effigie d’enfants vendues par Shein et AliExpress. Depuis le 31 octobre, les deux géants chinois du commerce en ligne font l’objet d’une enquête judiciaire confiée à l’Office mineurs pour avoir publié sur leur site des annonces de vendeurs tiers proposant ce type d’articles. « Notre équipe Marketplace Governance enquête actuellement sur la manière dont ces annonces ont pu contourner nos dispositifs de contrôle, et mène une revue complète afin d’identifier et de retirer tout produit similaire susceptible d’être mis en vente par d’autres vendeurs tiers », a expliqué Quentin Ruffat, le porte-parole de Shein en France.
Si elle est au cœur des ennuis des deux distributeurs chinois, la marketplace, c’est la martingale économique des géants du commerce en ligne. Le principe, ancestral et simple, consiste à servir d’intermédiaire entre un acheteur et un vendeur, en prenant une commission au passage. Popularisé par Amazon au début des années 2000, le modèle a été adopté par tous les sites d’e-commerce dans le monde. En France, Fnac Darty, Cdiscount, Leroy Merlin, Decathlon ou ManoMano sont organisés en marketplace.
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