Il aura fallu près de deux mois au président de la République pour nommer un premier ministre de droite après une victoire de la gauche aux élections législatives. Alors que beaucoup de Français se posent désormais la question du sens de leur vote après cette nomination, il devient évident qu’un simple accord de circonstance entre les partis ne suffira pas : seul un accord de programme permettra de rassembler une majorité et de gouverner efficacement.

Mais comment surmonter des divergences programmatiques qui semblent aujourd’hui insurmontables ?

Il faudra du courage, de l’audace, et une volonté commune pour fédérer autour d’un projet ambitieux et réaliste.

Prenons l’exemple du smic, sujet de vive controverse pendant la campagne, avec l’idée de le porter à 1 600 euros. Certains estiment que son niveau déjà élevé en Europe nuit à la compétitivité des entreprises ; d’autres considèrent au contraire qu’il est trop bas pour permettre une vie décente aux travailleurs. Pourquoi alors ne pas envisager une approche décentralisée, en laissant aux départements et aux villes la liberté d’adapter le smic selon leurs besoins économiques locaux ?

Smic, assurance-chômage et retraite

Le taux de chômage est presque trois fois plus faible dans le Cantal (4,3 %) que dans les Pyrénées-Orientales (12,4 %). Un smic plus bas dans certaines régions pourrait aider à restaurer la compétitivité et attirer de nouvelles entreprises, tandis qu’une hausse dans d’autres zones urbaines, où le coût de la vie est plus élevé, offrirait une solution plus juste pour les travailleurs.

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La réforme de l’assurance-chômage est un autre exemple de débat polarisant. Certains veulent réduire la période d’indemnisation pour inciter plus rapidement au retour à l’emploi, tandis que d’autres insistent sur la protection nécessaire des plus vulnérables. Une solution pourrait consister à indexer la durée d’indemnisation sur le patrimoine : les personnes disposant d’un patrimoine élevé, souvent sans loyer à payer et avec des économies de secours, pourraient voir leur durée d’indemnisation réduite, tandis que les chômeurs les plus précaires bénéficieraient d’un soutien prolongé.

Concernant les prix de l’essence, pourquoi ne pas s’inspirer de la régulation des prix autoroutiers, en obligeant chaque station-service à afficher et à comparer ses tarifs avec ceux des trois stations les plus proches ? Une telle mesure pourrait renforcer la concurrence locale et offrir des prix plus compétitifs aux consommateurs.

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Sur la question des retraites, sujet de cristallisation intense, pourquoi ne pas envisager un système combinant un ajustement progressif de l’âge de départ à la retraite et l’introduction d’une part de capitalisation obligatoire ? Cette combinaison offrirait à la fois une flexibilité face aux réalités démographiques et une sécurité accrue pour les futurs retraités.

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