Un jour de 2023, Dominique de Villepin déjeune avec son ami Gérard Araud, ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis, avec lequel il a commencé sa carrière au Quai d’Orsay. « Il faut éviter le duel Le Pen-Mélenchon en 2027, tu devrais y aller ! », lui lance le diplomate. « Tu n’es pas le premier à me le dire, mais je ne vois pas le chemin », répond M. de Villepin. Deux ans plus tard, à la faveur d’une folle actualité internationale, qui bouleverse les équilibres du monde, l’ancien premier ministre de Jacques Chirac, revenu dans la lumière médiatique, identifie une voie de passage vers la présidentielle.
Depuis le 7 octobre 2023, jour de l’attaque du Hamas en Israël, l’ancien ministre des affaires étrangères (2002-2004), qui a prononcé il y a vingt ans un discours historique à l’ONU, pour dire non à la guerre en Irak, multiplie les interventions pour alerter sur la situation à Gaza et plaider pour un Etat palestinien. Mais, face au fondateur de Mediapart, Edwy Plenel, qui l’interrogeait, le 17 janvier, sur le retour de Trump aux Etats-Unis, M. de Villepin ne s’est pas contenté de livrer sa vision en matière de politique internationale, il a esquissé la possibilité d’un retour sur la scène nationale : « Nous sommes confrontés à un choc historique. Ce combat, je ne peux pas ne pas y participer (…) aux avant-postes. »
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