- Le président américain a estimé ce mercredi que l’élection de Zohran Mamdani à la mairie de New York portait atteinte à la « souveraineté » des États-Unis.
- « Nous allons nous en occuper », a-t-il assuré.
- Donald Trump avait déjà menacé de supprimer les financements fédéraux pour New York en cas de victoire du démocrate.
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Le second mandat de Donald Trump
« Si Zohran Mamdani devient maire, Trump n’en fera qu’une bouchée »
, avait prédit Andrew Cuomo, ancien gouverneur de l’État de New York, avant le verdict, mardi, insistant, comme il l’a fait durant toute la campagne, sur l’inexpérience de son adversaire. Et le président américain n’a pas tardé à proférer des menaces. Au lendemain de l’élection de Zohran Mamdani, démocrate de 34 ans, à la mairie de New York, Donald Trump a promis ce mercredi 5 novembre qu’il allait « s’occuper »
de la plus grande ville des États-Unis.
Nous avons perdu un peu de souveraineté à New York
Nous avons perdu un peu de souveraineté à New York
Donald Trump
« Nous avons perdu un peu de souveraineté hier soir à New York mais nous allons nous en occuper, ne vous inquiétez pas »
, a déclaré le milliardaire de 79 ans lors d’une conférence économique à Miami, en Floride. Donald Trump, qui a fait de Zohran Mamdani l’une de ses nouvelles bêtes noires, avait menacé de supprimer les financements fédéraux pour New York si le socialiste l’emportait.
Le locataire de la Maison Blanche avait réagi rapidement après l’annonce de la victoire de Zohran Mamdani, qui deviendra le 1er janvier le premier maire musulman de la plus grande ville des États-Unis et le plus jeune à avoir jamais occupé ce poste. Dans un message publié sur son réseau Truth Social, Donald Trump avait cité des « sondeurs »
anonymes affirmant que les défaites républicaines, comme dans le New Jersey et en Virginie, étaient dues à la paralysie budgétaire, au « shutdown », et au fait que son propre nom ne figurait pas sur les bulletins de vote. Mardi, Donald Trump avait aussi appelé les électeurs juifs à faire barrage au candidat, militant de la cause palestinienne, qui s’est aussi élevé à plusieurs reprises ces derniers mois contre l’antisémitisme.
Selon Zohran Mamdani, New York, dont est originaire le président américain, « montre à une nation trahie par Donald Trump comment le vaincre »
. Dans son discours de victoire, il a estimé que son élection marquait la victoire de « l’espoir sur la tyrannie »
et qu’« en cette période d’obscurité politique, New York sera la lumière »
.
Ce mercredi, le nouveau maire de la Grosse Pomme s’est déclaré prêt à dialoguer avec Donald Trump sur « le coût de la vie »,
notant que lui-même et le président l’avaient mis au cœur de leurs campagnes. « La Maison Blanche ne m’a pas appelé pour me féliciter »
, a-t-il plaisanté, au cours d’une conférence de presse.
Mais « je continue d’être intéressé par une conversation avec le président Trump »
, notamment autour de ses « promesses de campagne sur le coût de la vie »
, qui ont valu au locataire de la Maison Blanche le soutien d’une grande partie des familles à revenus modestes. « Je pense que la leçon, pour le président, c’est qu’il ne suffit pas de diagnostiquer la crise que vivent les Américains des classes populaires : il faut agir concrètement pour y remédier »
, a estimé Zohran Mamdani. « Voici un président qui a mené une campagne en promettant une baisse des prix des produits du quotidien »
et qui « va aujourd’hui jusqu’à réduire l’aide alimentaire »
pour des millions d’Américains, a-t-il ajouté.

