Jeudi soir, une fillette de sept ans a été fauchée par un motard à Vallauris (Alpes-Maritimes).
Pour lutter contre les rodéos urbains, certaines villes ont trouvé des solutions qui semblent faire leurs preuves.
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Rodéos urbains
Des motards lancés à toute vitesse à contre-sens, des courses nocturnes de voitures en pleine ville… À Toulouse (Haute-Garonne), les habitants du quartier de la Croix de Pierre s’étaient presque résignés aux rodéos urbains : à deux pas de chez eux, la route d’Espagne, avec sa longue ligne droite, était le terrain de jeu idéal des chauffards. Mais depuis deux ans, leur nombre a diminué, témoigne une habitante devant nos caméras : « Je pense que les dos d’âne ont servi à quelque chose. »
Pour mettre fin aux courses de vitesse, la mairie a en effet fait installer 16 ralentisseurs sur seulement deux kilomètres de route. Des installations qui ont fait leurs preuves, assure le maire Jean-Luc Moudenc. D’ailleurs, ce dernier se dit déjà « prêt » à investir dans les mêmes équipements sur d’autres secteurs de la ville : car « les auteurs » de rodéos urbains, prédit-il, « s’adaptent« .
Les riverains incités à signaler les rodéos
Depuis 2018, les auteurs de ce type de délits risquent un an de prison et 15.000 euros d’amende. Mais pour les sanctionner, encore faut-il pouvoir prouver qu’ils ont multiplié les infractions au code de la route. La plupart du temps, une image de vidéosurveillance est donc nécessaire.
Message reçu à la mairie de Saint-Dizier (Haute-Marne), qui a fait installer 72 caméras sur cette commune de 25.000 habitants. « Si vous n’avez pas d’image, vous n’avez pas de possibilité de faire d’opération judiciaire derrière, et donc de condamner ceux qui ont commis les faits », se justifie son maire, Quentin Brière.
Depuis deux ans, la ville demande également l’aide des riverains dans sa lutte contre les rodéos : ils sont incités à faire des signalements par mail, à une adresse dédiée. Désormais, confirme le maire, « dès qu’un habitant voit un rodéo, on lui dit : ‘Prenez cette moto en photo et vous nous l’envoyez !’ Et nous, derrière, on saura mener les opérations nécessaires. »