Le contrat est énorme. Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité responsable des transports pour la région parisienne, a signé, jeudi 30 octobre, un accord-cadre avec la société Iveco afin de pouvoir lui commander jusqu’à 4 000 bus électriques ou au biogaz d’ici à 2032. Objectif : verdir la totalité de sa flotte.
Pour l’Ardèche, c’est une bonne nouvelle. Née à Annonay, la principale usine de bus du groupe est le premier employeur privé du département. Entre investissements et carnets de commandes pleins, recrutements et accueil de sociétés prestataires, le site, qui vient de fêter ses 100 ans, tourne à plein. Au point même d’être en surchauffe. La commande d’IDFM profitera aussi au site de Rorthais (Deux-Sèvres), ainsi qu’à l’usine du groupe en République tchèque, pour les bus interurbains.
Avec cet accord, Valérie Pécresse, qui préside IDFM, envoie un signal fort à une entreprise championne du « made in France », dont elle est cliente depuis longtemps. Iveco est à un moment charnière : elle est en passe d’être rachetée par le groupe indien Tata Motors, au terme d’une OPA amicale lancée le 30 juillet, pour un montant de 3,8 milliards d’euros. Le constructeur de bus, de cars et de poids lourds, dont le siège est à Turin, était jusqu’à présent contrôlé par la famille Agnelli, premier actionnaire de Stellantis, à travers sa holding Exor. Les dirigeants d’Iveco se veulent rassurants quant à ce changement d’actionnaire, qui devrait être définitif au printemps 2026.
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