Premier président de gauche de l’histoire de la Colombie et fervent défenseur d’une paix négociée avec les groupes armés de son pays, le président Gustavo Petro a nommé un général à la tête du ministère de la défense. C’est la première fois depuis trente-trois ans qu’un militaire de carrière va occuper le poste. Afin de calmer les remous provoqués par sa nomination, le général Pedro Arnulfo Sanchez a demandé à quitter l’armée pour pouvoir prendre ses nouvelles fonctions en tant que civil. Ex-commandant en chef de la force aérienne, l’homme est connu du grand public pour avoir dirigé l’opération Esperanza (« espérance ») qui a permis, en juin 2024, de retrouver quatre enfants perdus dans la jungle quarante jours durant, après que leur avion s’est accidenté.
« Le général Sanchez va nous aider à conduire le pays à la paix », a écrit le président Petro en annonçant la nomination du nouveau ministre. Le défi est d’autant plus grand que le pays connaît une nouvelle flambée de violences régionales et que la politique dite de « paix totale » du président est sous le feu des critiques. Les négociations engagées avec les groupes armés et les organisations criminelles n’ont débouché sur aucun accord concret, les cessez-le-feu signés n’ont pas mis fin à leurs exactions. Lundi, un attentat à la bombe dans le sud-ouest du pays a blessé 17 personnes, dont trois enfants. Il n’a pas été revendiqué.
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