Le président équatorien, Daniel Noboa, lors d’une visite de la base aérienne Ulpiano Paez, à Salinas, en Equateur, le 6 novembre 2025.

La violence dans les prisons et dans les rues de l’Equateur ne cesse pas. Selon un bilan encore provisoire, 31 détenus ont trouvé la mort, dimanche 9 novembre, dans la prison de Machala, dans le sud du pays. Ce nouveau massacre intervient alors que les électeurs équatoriens sont appelés aux urnes, dimanche 16 novembre, pour approuver, par référendum, la convocation d’une assemblée constituante. Le président Daniel Noboa (droite) considère que l’actuelle Constitution, adoptée en 2008 sous la présidence du socialiste Rafael Correa, ne permet pas de lutter efficacement contre le crime organisé.

Les détracteurs du chef de l’Etat le soupçonnent de vouloir s’inspirer du modèle ultrasécuritaire du président salvadorien, Nayib Bukele, et introduire la possibilité pour le président de faire plus de deux mandats d’affilée. Engagé dans un bras de fer avec la Cour constitutionnelle, qui a freiné plusieurs de ses initiatives économiques et sécuritaires, M. Noboa entend clairement affaiblir le haut tribunal.

Les électeurs devront également se prononcer sur le retour de bases militaires étrangères dans le pays, interdites par la Constitution de 2008. En 2009, les Américains avaient dû fermer celle dont ils disposaient dans la ville de Manta (Ouest) pour lutter contre le narcotrafic. La question est sensible alors que les Etats-Unis de Donald Trump jouent le retour en force en Amérique latine.

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