La découverte du corps sans vie de six otages israéliens à Gaza a profondément choqué en Israël.
Le gouvernement fait face à de vives critiques, accusé de ne pas agir pour la libération des Israéliens toujours dans les mains du Hamas.
Un appel à la grève générale a été lancé pour le début de la semaine, à travers tout l’État hébreu.
Suivez la couverture complète
Israël et le Hamas en guerre
La Histadrout, puissante centrale syndicale israélienne, a décrété une « grève générale » pour lundi à travers tout l’État hébreu. Elle souhaite ainsi faire pression sur le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, le pressant de parvenir à un accord pour la libération de la centaine d’otages toujours retenus par le Hamas à Gaza.
« Nous devons faire cesser cet abandon des otages (…) Demain à 6h (3 h GMT), toute l’économie israélienne sera en grève générale« , a lancé dimanche lors d’une conférence de presse le chef de la Histadrout, Arnon Bar-David. « À 8h, l’aéroport sera fermé, les décollages et les atterrissages cesseront », ajoute un communiqué de la centrale syndicale.
Un gouvernement très critiqué
L’annonce ce weekend par l’armée israélienne de la découverte des corps de six nouveaux otages morts dans un tunnel de la bande de Gaza a déclenché une vague de stupeur et de colère en Israël. Aucun de ces otages n’avait en effet jusqu’ici été déclaré mort. Selon un décompte réalisé à partir de données officielles, l’attaque sans précédent menée par le Hamas en Israël le 7 octobre a entraîné côté israélien la mort de 1205 personnes, majoritairement des civils. On estime que 97 personnes sont toujours retenues à Gaza, dont 33 déclarées mortes par l’armée.
Le Forum des familles d’otages a pour sa part appelé les Israéliens à manifester dimanche soir à Tel-Aviv pour réclamer « un blocage total du pays et un accord pour la libération des otages ». « Cela fait onze mois que (les) otages sont négligés », martèle le collectif. Chez les leaders de l’opposition, on fustige également l’action du gouvernement : Yaïr Lapid a ainsi appelé la Histadrout, « les municipalités et les employeurs » à la « grève générale » sur sa page Facebook. « Ils étaient en vie », le Premier ministre israélien Benyamin « Nétanyahou et son cabinet de la mort ont décidé de ne pas les sauver. Il reste des otages vivants, on peut encore obtenir un accord », a-t-il poursuivi.
En Israël, la chaîne de cinémas Lev a annoncé dimanche fermer ses salles en « soutien » aux familles des otages. Plusieurs chaînes de restaurants ont également indiqué qu’elles allaient fermer leurs portes dimanche soir.