Chaque camp montre ses muscles en espérant faire plier l’autre. Depuis qu’Orange, Bouygues Telecom et Free ont envoyé, le 14 octobre, une offre conjointe de rachat pour SFR, acheteurs et vendeur se querellent autour du prix proposé : 17 milliards d’euros. Ce chèque porte sur l’essentiel des actifs du numéro deux français des télécoms, à l’exception de certaines filiales (comme son réseau de fibre dans les campagnes ou ses activités outre-mer). Selon les acheteurs, cette offre valorise Altice France, la maison mère de SFR, à 21 milliards d’euros. C’est Bouygues Telecom qui vise la plus grosse part du gâteau (43 %), suivi par Free (30 %), et Orange (27 %).
Propriétaire d’Altice France, Patrick Drahi a balayé d’emblée cette proposition, marquant ainsi son mécontentement quant à son montant, très en deçà de ses espérances. « Cette offre a été immédiatement rejetée », a écrit Arthur Dreyfuss, le PDG d’Altice France, au lendemain matin de sa réception, dans un message aux salariés du groupe. Une manière cinglante de renvoyer dans les cordes les prétendants au rachat. Olivier Roussat, le directeur général du groupe Bouygues, la maison mère de Bouygues Telecom, jugeait, lui, cette proposition « bénéfique pour le vendeur car elle offre une valorisation attractive », le 14 octobre, lors d’une conférence de presse téléphonique.
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