- Donald Trump ordonne la reprise des essais nucléaires américains.
- Le président des États-Unis l’a fait savoir, ce jeudi 30 octobre, juste avant de rencontrer son homologue chinois Xi Jinping.
- Une annonce ambiguë qui suscite de nombreuses réactions. Que cherche le président américain ?
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Le 13H
Est-ce une provocation diplomatique ? Juste avant cette poignée de main avec Xi Jinping, le président chinois, Donald Trump fait monter la pression avec ce message posté sur son réseau social : « En raison des programmes d’essais menés par d’autres pays, j’ai demandé au ministère de la guerre de commencer à tester nos armes nucléaires sur un pied d’égalité.
» Et alors qu’il rentre aux États-Unis, ce jeudi 30 octobre, il fait cette deuxième déclaration depuis son avion : « On ne fait plus d’essais. On les a arrêtés il y a des années. Je pense qu’il faudrait qu’on en fasse de nouveau. »
De quels essais parle Donald Trump ? Comme tous les pays nucléaires, les États-Unis effectuent des tests en laboratoire ainsi que des tests de missiles balistiques non armés. La dernière explosion réelle d’une charge nucléaire américaine date de 1992. Mais depuis 20 ans, seule la Corée du Nord continue ce genre d’exercice considéré comme des provocations. « Potentiellement, Donald Trump vient ici d’ouvrir, s’il n’y a pas de clarification ensuite de sa déclaration, la boîte de Pandore pour que la Chine et la Russie refassent des essais nucléaires. Il faut cependant avoir en tête que ce sont des projets extrêmement coûteux »,
analyse dans la vidéo du 20H de TF1 en tête de cet article, Héloïse Fayet, experte et chercheuse à l’IFRI (Institut français des relations internationales).
Aujourd’hui, la Russie et les États-Unis restent les deux premières puissances nucléaires mondiales, avec plus de 5.000 tests chacun. Viennent ensuite la Chine, 500, et la France, 290. Les États-Unis se sentent menacés par la Chine, qui prévoit de tripler son arsenal en 10 ans, mais aussi par la Russie, qui affirme avoir testé il y a quelques jours un missile balistique et un drone sous-marin à propulsion nucléaire, soi-disant capable d’atteindre Washington. Ce matin, le Kremlin relativise en rappelant qu’il ne s’agissait pas de tests nucléaires, grandeur nature.










