L’ÉROTISME SELON MAÏA

La mode et la sexualité, c’est une relation pleine de paradoxes. Sur papier glacé, des créatures filiformes défilent dans des parures de lingerie tellement affriolantes, y compris en pleine rue, y compris par − 10 °C, qu’on a envie de leur prêter un chandail. Pendant ce temps-là, dans notre penderie, c’est 50 nuances de gris – parce qu’on bosse, parce qu’on aime bien passer sous les radars, et parce que les joggings, c’est confortable. Cette grisaille toute molle, on la ramène dans nos foyers… alors même que nos placards regorgent de possibilités érotiques jamais portées, ou jamais utilisées à leur plein potentiel. C’est dommage. Je propose donc qu’aujourd’hui, on se rhabille.
Ecrin pour chair précieuse
L’inspiration : l’un des exercices de base des groupes « sexpositive », mais aussi du monde BDSM, s’appelle l’adoration. Comme son nom l’indique, il s’agit d’adorer une personne désignée, et plus spécifiquement son sexe. Concrètement, ça signifie qu’on prend son temps, qu’on complimente, qu’on admire, qu’on renifle, qu’on caresse, et plus si affinités. Le génital, souvent déprécié, reprend ses lettres de noblesse et devient le centre de toutes les attentions et des métaphores les plus somptueuses : sexe couronné, vasque sacrée, sceptre de l’empereur. A genoux, piétaille ! Son Excellence fait son entrée.
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