Marine Tondelier : « Je ne suis pas fermement pour une censure a priori mais je commence à avoir des a priori de censure »

La secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier a dénoncé samedi sur France Inter les conditions « rocambolesques » de la nomination du premier ministre, François Bayrou. « On prend les mêmes et on recommence », a-t-elle estimé, disant que le président de la République a, selon elle, un « problème avec la notion d’alternance ».

Sur une censure potentielle du gouvernement par les écologistes, Marine Tondelier a déclaré : « Je ne suis pas fermement pour une censure a priori mais je commence à avoir des a priori de censure. » Selon elle, au-delà du nom du premier ministre, les écologistes fonderont aussi leur décision de censurer, ou non, le gouvernement Bayrou sur le fond des politiques qui vont être menées, ainsi que sur la méthode. Elle a notamment réitéré que les écologistes regarderaient attentivement si le premier ministre s’engage, ou non, à ne pas recourir au 49.3.

Mme Tondelier a regretté de ne pas avoir pu encore s’entretenir avec M. Bayrou : « Il a préféré recevoir M. Retailleau plutôt que de consulter les forces politiques en présence », a-t-elle affirmé, dénonçant un macronisme « désavoué par les urnes, par la motion de censure, maintenant par les agences de notation ».

Alors que La France insoumise a signalé que son parti comptait censurer le gouvernement Bayrou dès que possible, Marine Tondelier a dit respecter les positions du PS et des « insoumis », tout en admettant que les positions du Nouveau Front populaire n’étaient pas uniformes face au nouveau premier ministre. M. Bayrou « a sa propre censure entre ses mains », a-t-elle ajouté, appelant à ce que les forces du Nouveau Front populaire soient consultées par le premier ministre.

Partager
Exit mobile version