« Tout à fait. » C’est par cette formule laconique que l’ancien député (PS) du Val-d’Oise François Pupponi (2007-2022), lunettes aux verres fumés sur le nez, a reconnu, mardi 9 décembre, à la barre du tribunal correctionnel de Paris, les faits qui lui étaient reprochés. Il était poursuivi pour détournements de fonds publics dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance de préalable de culpabilité, version française du plaider-coupable américain. M. Pupponi a également accepté la peine proposée par le Parquet national financier (PNF), à savoir dix mois de prison avec sursis, une amende de 80 000 euros (dont la moitié avec sursis), et cinq ans d’inéligibilité. Une peine homologuée par la présidente de la 32e chambre correctionnelle, spécialisée dans les affaires financières et fiscales.
L’ancien parlementaire faisait l’objet d’une enquête préliminaire ouverte en décembre 2020, après la réception d’un signalement de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, qui soupçonnait un « usage non conforme » de l’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM), l’enveloppe des députés théoriquement dévolue aux dépenses effectuées dans le cadre de leur mandat. Dans le cas de M. Pupponi, ce sont 122 459,56 euros qui ont fait l’objet d’un « mauvais usage » d’après Hedy Djilali, le représentant du PNF.
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