Marine Le Pen et les députés écologistes réclament une session extraordinaire au Parlement
Alors que la cheffe des députés du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, a renouvelé lundi sa demande d’une session extraordinaire du Parlement en septembre, le groupe écologiste et social à l’Assemblée a fait de même, dénonçant « une situation démocratiquement intenable ».
« Il est intolérable que les parlementaires ne soient pas réunis en session extraordinaire », écrit Mme Le Pen dans une lettre ouverte, publiée sur le réseau social X, adressée aux autres chefs de groupe de l’Assemblée nationale et du Sénat.
La semaine dernière, après un entretien à l’Elysée avec Emmanuel Macron, elle avait déjà demandé que le Parlement soit convoqué pour siéger avant la nomination d’un nouveau premier ministre. Ce qui sera de toute façon nécessaire pour que le nouveau chef du gouvernement puisse prononcer son discours de politique générale.
Cette fois-ci, Mme Le Pen propose à ses homologues de « travailler à un ordre du jour consensuel » pour cette session extraordinaire, qui devrait selon elle « prévoir un débat sur la situation des finances publiques de la France ainsi que celle des finances de la Sécurité sociale ». Le Parlement doit « se saisir au plus vite de cette question, notamment en examinant la loi d’approbation des comptes pour l’année 2023 », souligne-t-elle, ce texte devant être voté avant l’examen du budget 2025 que le gouvernement doit transmettre au plus tard le 1er octobre.
D’ici là, d’autres sujets pourraient également être débattus, comme « les conditions de la rentrée scolaire et/ou universitaire, la situation de nos céréaliers suite aux mauvaises récoltes (…) ou encore la politique de santé », ajoute la cheffe de file des députés du parti d’extrême droite.
De son côté, le groupe écologiste et social de l’Assemblée a aussi réclamé une session extraordinaire dans un communiqué, en estimant que « l’obsession d’Emmanuel Macron d’assurer la continuité d’une politique rejetée par les Français entraîne le blocage de tout un pays ». Selon les députés de gauche, Emmanuel Macron « a précipité le pays dans l’incertitude en prononçant la dissolution, il ne peut plus retarder l’expression de cette nouvelle Assemblée ».
Le groupe réaffirme aussi son soutien à la nomination de Lucie Castets, « seule candidate à Matignon à pouvoir se revendiquer d’une majorité relative composée par la coalition la plus nombreuse en nombre de sièges à l’Assemblée nationale : le Nouveau Front populaire », écrivent les députés. Pour siéger en session extraordinaire, le Parlement doit être convoqué par le président de la République.
Les communistes avaient eux aussi demandé une session extraordinaire du Parlement la semaine dernière. Interrogée sur le sujet dimanche, la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, élue du camp présidentielle, s’y est dite favorable. En cas de nomination d’un premier ministre, « je demanderai une session extraordinaire », car, « dans les circonstances politiques actuelles, nous ne pouvons pas ne pas entendre et questionner le Premier ministre qui serait nommé et son gouvernement », a-t-elle dit sur France Inter.