Un policier a tiré vendredi en début d’après-midi sur un homme exhibant un couteau à la gare Montparnasse à Paris, a déclaré le parquet de Paris sollicité par l’Agence France-Presse (AFP). Selon les premiers comptes rendus au parquet l’homme, âgé de 44 ans, en provenance de Rennes, était attendu à la gare par des policiers, dans le cadre d’une enquête pour violences conjugales diligentée par le commissariat du Kremlin-Bicêtre.
« Exhibant un couteau à son arrivée en gare, il a été touché à la jambe par le tir d’un policier de la brigade des réseaux ferrés, et s’est ensuite asséné des coups de couteau à la gorge. Il a été pris en charge rapidement par les secours », a ajouté le parquet.
Au moment de son interpellation, peu après 14 h 30, il a refusé d’obtempérer aux ordres des policiers qui lui demandaient de lâcher son couteau et a commencé à s’automutiler. Dans des circonstances qui restent encore à déterminer, un policier de la brigade des réseaux ferrés a alors fait usage de son arme, atteignant l’homme à la jambe et le blessant gravement. Un passant a été touché par un coup de feu lors de cette intervention et a été pris en charge par les secours en urgence relative.
Les pompiers de Paris sont intervenus « en appui » des forces de l’ordre pour « deux personnes blessées », sans que leur vie ne soit en danger, ont-ils déclaré à l’AFP. « Un passant, âgé de 53 ans, qui a été touché au pied par un coup de feu, a également été pris en charge par les secours », toujours selon le parquet de Paris.
Deux enquêtes ont été ouvertes par ce dernier : l’une, confiée au 3e district de police judiciaire, porte sur la tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique, par le porteur du couteau. L’autre, confiée à l’IGPN, porte sur le cadre dans lequel il a été fait usage de l’arme à feu par une personne dépositaire de l’autorité publique.
Selon la dernière communication du parquet, le suspect a été condamné le 22 septembre 2025 par le tribunal correctionnel de Créteil, pour des infractions « de violences ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à huit jours, par conjoint, en présence d’un mineur ; menace de mort par conjoint ; violence n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail, par ascendant sur un mineur ».
Condamné à la peine de dix-huit mois d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans, le suspect s’était vu interdit, entre autres, « de détenir une arme », selon la même source.
Trafic perturbé
Une partie de la gare Montparnasse a été évacuée « de manière préventive », selon les pompiers de Paris. Un périmètre de sécurité a été mis en place, incluant une dizaine de voies pendant une partie de l’après-midi, sur les 28 que compte la gare Montparnasse, empêchant ainsi les mouvements de trains, selon SNCF Voyageurs.
Quatre TGV au départ de Montparnasse ou à l’arrivée dans cette gare ont été supprimés dans l’après-midi, et une dizaine d’autres ont subi « des retards compris entre dix minutes et une heure quarante », selon l’opérateur ferroviaire. Vers 17 heures, seules deux voies restaient fermées aux circulations, pour les besoins de l’enquête, selon SNCF Voyageurs. Le trafic des TGV devait reprendre normalement à partir de 19 heures, heure de pointe des départs en week-end.
Le ministre des transports, Philippe Tabarot, a exprimé son « soutien à la personne blessée et aux voyageurs présents au moment des faits », dans un message posté sur X. Les voyageurs ont été brièvement évacués sur le parvis devant la gare, où plusieurs camions de pompiers, SAMU et ambulances ont été envoyés.










