Un véhicule humanitaire de l’ONU a été touché ce mardi par des tirs israéliens à Gaza, sans faire de victimes.
Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a suspendu les mouvements de son personnel dans la zone, pour une durée indéterminée.
Depuis le début de la guerre, des travailleurs humanitaires ont été victimes de frappes à plusieurs reprises.
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Israël et le Hamas en guerre
Il n’y a pas eu de victimes mais un véhicule de l’ONU faisant partie d’un convoi humanitaire coordonné avec les autorités a été touché ce mardi par des tirs israéliens dans le centre de la bande de Gaza, sur le pont de Wadi Gaza, a annoncé un porte-parole onusien mercredi. Conséquence : le Programme alimentaire mondial de l’ONU (PAM) a suspendu « jusqu’à nouvel ordre » les mouvements de son personnel à Gaza.
« Hier soir, un véhicule humanitaire de l’ONU clairement identifié, faisant partie d’un convoi totalement coordonné avec les forces armées israéliennes a été touché dix fois par des tirs israéliens », a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, estimant que les deux occupants avaient été sauvés uniquement par le blindage. Cet événement « est le dernier en date qui souligne que les systèmes en place pour la coordination ne fonctionnent pas », a-t-il insisté. « Nous continuons à travailler avec les forces armées israéliennes pour assurer que de tels incidents ne se reproduisent pas. »
L’armée israélienne a-t-elle frappé ce véhicule de l’ONU de manière délibérée ?
« Nous n’avons pas de moyen d’évaluer l’état d’esprit de ceux qui nous tirent dessus » mais « nous savons que le mouvement de ce convoi était coordonné avec les autorités israéliennes », a noté ce porte-parole de l’ONU, interrogé sur l’intentionnalité ou non des tirs, ajoutant « Que l’information n’ait pas été transmise, que cela ait été délibéré ou qu’il y ait eu une autre raison, ce sont des explications que nous aimerions obtenir ».
Le PAM a précisé dans un communiqué qu’il s’agissait de l’un de ses véhicules revenant d’une mission au point de passage de Kerem Shalom après avoir escorté un convoi de camions transportant de l’aide humanitaire. Il a été touché par au moins dix balles : « cinq du côté conducteur, deux du côté passager et trois à d’autres endroits ». Cindy McCain, la directrice de cette agence onusienne, a jugé la frappe de mardi « totalement inacceptable » et mettant la vie des humanitaires en danger.
Ce n’est pas la première fois qu’un convoi de l’ONU est touché par des tirs depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien du 7 octobre. En mai notamment, un employé de l’ONU de nationalité indienne avait été tué lorsque son véhicule avait été touché. Mais « c’est la première fois qu’un véhicule du PAM s’est fait directement tirer dessus près d’un point de contrôle, malgré les autorisations nécessaires, en suivant le protocole », assure l’ONU.