La Biélorussie ciblée à l’ONU pour sa « répression systémique »

Au cours d’un examen de la situation des droits humains en Biélorussie au siège des Nations unies, à Genève, beaucoup de diplomates ont exprimé leur inquiétude face à la détérioration de la situation du pays en matière de droits humains, sur fond de dénonciations d’actes pouvant constituer des « crimes contre l’humanité ».

L’ambassadeur de Norvège, Tormod Endresen, a appelé Minsk à « mettre fin à la répression systémique et aux poursuites à caractère politique, notamment aux détentions, aux tortures et à la persécution des opposants politiques et de leur famille ».

Dans ses critiques reprises par de nombreux autres diplomates, l’ambassadrice britannique pour les droits de l’homme à Genève, Eleanor Sanders, a fustigé la « répression généralisée de la société civile, des médias indépendants et de l’opposition politique » en Biélorussie depuis 2020.

Au cours de l’Examen périodique universel (EPU), auquel les 193 Etats membres de l’ONU sont tenus de se soumettre tous les quatre à cinq ans, le vice-ministre des affaires étrangères biélorusse, Igor Sekreta, a rejeté la plupart des critiques, les qualifiant d’« ingérence dans les affaires intérieures » de son pays. Il a notamment contesté les inquiétudes exprimées par des diplomates quant au nombre important de détenus politiques croupissant dans les prisons biélorusses.

« Je tiens à souligner que les tentatives visant à présenter les contrevenants (…) comme des prisonniers politiques ou des victimes de la liberté d’expression sont largement exagérées », a-t-il déclaré.

Les organisations de défense des droits humains évaluent toujours à environ 1 000 le nombre des prisonniers politiques en Biélorussie, dirigée depuis 1994 par Alexandre Loukachenko, un proche allié du président russe, Vladimir Poutine.

Beaucoup d’entre eux sont des personnes ayant été arrêtées pendant la répression qui a suivi la réélection contestée en 2020 à la tête de l’Etat de M. Loukachenko et poursuivies sur la base d’accusations considérées par les organisations de défense des droits humains comme étant de nature politique.

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