Le gouvernement démissionnaire va présenter à l’occasion de la rentrée une nouvelle campagne contre le harcèlement scolaire.
Gabriel Attal présente la lutte contre ce fléau comme un « priorité absolue ».
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Le fléau du harcèlement scolaire
À la veille de la rentrée scolaire, le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal a annoncé le lancement d’une nouvelle campagne nationale contre le harcèlement à l’école. L’ancien ministre de l’Éducation nationale, présente la lutte contre ce fléau comme une « priorité absolue ». Il se rendra lundi matin dans l’école Jean de la Fontaine à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) pour présenter cette initiative. À cette occasion, il s’adressera en particulier aux élèves qui retournent à l’école « parfois avec la boule au ventre » car victimes de harcèlement, a précisé Matignon.
Déclencher une prise de conscience
Matignon fait savoir que le fait que Gabriel Attal soit démissionnaire – ce qui l’empêche d’annoncer de nouvelles mesures ou de nouveaux financements – ne pose pas de difficultés. En effet, il s’agit ici d’une campagne de « prévention » et pas de « valorisation ».
Cette campagne, lancée lundi matin sur les réseaux sociaux, à la télévision et sur les radios, va prendre la forme d’une « expérience sociale filmée ». Elle a été imaginée en collaboration avec l’association e-Enfance et des pédopsychiatres, de manière à susciter une prise de conscience par les adultes de ces violences.
Plus d’un million d’enfants sont victimes de harcèlement chaque année en France. « Le harcèlement est un poison. Mais nous sommes en train de trouver l’antidote. (…) Après la prise de conscience à tous les étages, le changement de mentalité doit continuer à se faire sentir partout sur le terrain », a lancé Gabriel Attal. « C’est le combat que j’ai décidé de mener, et je continuerai à le mener, même après avoir quitté mes fonctions », a ajouté le chef du gouvernement démissionnaire.
Lors de son passage comme ministre de l’Éducation nationale (du 29 juillet 2023 au 9 janvier 2024), Gabriel Attal avait publié un décret pour que « la peur change de camp » et que ce soit le harceleur qui change d’établissement et non l’élève harcelé. Il avait par ailleurs instauré des cours « d’empathie », qui vont être généralisés à cette rentrée en maternelle et en primaire.