François Ruffin fait sa rentrée politique ce samedi à Flixecourt (Somme).
Après avoir quitté La France insoumise, il siège aujourd’hui à l’Assemblée nationale dans le groupe des écologistes.
Il était l’invité du 13H de TF1 ce samedi, notamment pour commenter l’absence de désignation d’un Premier ministre.
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Le nouveau gouvernement se fait attendre
« La première coalition en tête à l’Assemblée aujourd’hui, c’est le Nouveau front populaire », a rappelé François Ruffin, invité à réagir sur TF1 à la déclaration de Nicolas Sarkozy, qui jugeait dans le Figaro que « le centre de gravité de la politique française (…) est à droite ». « Nicolas Sarkozy est dans le déni », a estimé le député NFP de la Somme, qui siège désormais aux côtés des Écologistes, après son départ de la France insoumise.
« 80% des Français sont pour une indexation des salaires sur l’inflation, (…) et pour un retour de l’impôt de solidarité sur la fortune, (…) et pour une police de proximité que Nicolas Sarkozy a détruite « , a-t-il martelé depuis Flixecourt (Somme), où il effectue sa rentrée politique. « Les Français sont aujourd’hui pour des mesures de gauche, qui figurent dans le programme du Nouveau front populaire », en conclut-il.
« Même dans les monarchies, le roi nomme comme Premier ministre quelqu’un issu de la coalition arrivée en tête », a affirmé François Ruffin, quant à l’absence de désignation d’un candidat pour former un gouvernement depuis 45 jours, par le président de la République. « Si l’Assemblée doit censurer Lucie Castets, on le verra bien, mais ce n’est pas à Emmanuel Macron
de le faire », a-t-il estimé, « (…) il n’a plus les manettes, il a subi une défaite ». L’ancienne formation politique de François Ruffin, la France insoumise, a publié ce samedi une proposition de destitution du président de la République, l’accusant de « manquement grave » à son « devoir » en refusant d’accéder à la demande du NFP de nommer Lucie Castets à Matignon.
Selon lui, le programme du NFP répond aux attentes des Français, notamment en termes de pouvoir d’achat ou de retraite. Le député de la Somme est convaincu que « sur cela, on trouvera une majorité à l’Assemblée nationale ». « Si ça ne va pas, que l’Assemblée censure », a-t-il martelé, estimant que Lucie Castets est pour l’heure celle qui porte le programme du NFP. « Ce bidouillage, cette manière de faire et ces petits coups tactiques, avec lesquels Emmanuel Macron croit gagner, mais en réalité fait perdre le pays, il y en a marre », a-t-il souligné, « il faut Lucie Castets, et on verra bien ensuite, projet par projet, s’il y a une majorité ou non à l’Assemblée ».