- Jusqu’où ira l’Ukraine pour affaiblir et déstabiliser l’envahisseur russe ?
- Les services de sécurité ukrainiens ont revendiqué ce mardi une nouvelle attaque contre le pont de Crimée.
- Un lieu emblématique puisqu’il représente pour le Kremlin l’un des symboles de l’annexion de la péninsule ukrainienne en 2014.
4h44 ce mardi 3 juin au matin, une explosion sous-marine frappe un pilier du pont de Crimée. La vidéo a été publiée par les forces de sécurité ukrainiennes, qui revendiquent cette attaque. Selon elles, 1.100 tonnes de TNT ont été placées au cours des derniers mois sur des piliers sous-marins du pont. La structure serait gravement endommagée.
C’est important sur le plan militaire parce qu’il y a une voie ferrée qui passe là
C’est important sur le plan militaire parce qu’il y a une voie ferrée qui passe là
Général Dominique Trinquant, ancien chef de mission militaire auprès de l’ONU
Pour l’heure, difficile de connaître l’ampleur réelle des dégâts, le Kremlin n’a pas encore réagi. Ce pont de 19 kilomètres relie la Russie à la Crimée et donc au territoire ukrainien occupé. Construit après l’annexion russe en 2014, inauguré en 2018, c’est un projet personnel de Vladimir Poutine.
En 2022, le président russe s’était même mis en scène en train de le traverser. Pour les Ukrainiens, c’est un enjeu symbolique, mais aussi stratégique, car c’est par là que passe une partie des troupes et du matériel russe. « C’est important sur le plan militaire parce qu’il y a une voie ferrée qui passe là. C’est par là qu’arrivent les rangs pour l’armée russe qui attaquent la région de Kherson et de Zaporiia »
, explique le général Dominique Trinquant, ancien chef de mission militaire auprès de l’ONU.
Ce n’est pas la première fois que ce pont est attaqué par l’armée ukrainienne. En 2023, des drones navals avaient visé l’infrastructure. En octobre 2022, un camion piégé avait explosé sur la voie. Une partie du pont s’était effondrée.