Trois hommes, spécialisés dans les vols de systèmes de freinage sur des remorques de poids lourds, ont été arrêtés à Metz.
Durant l’été, de nombreux vols de boîtiers EBS, des modules permettant notamment d’optimiser la distance de freinage, avaient été constatés en Moselle.
Une équipe de TF1 s’est rendue dans l’une des entreprises de transport privées de leur outil de travail.

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Le WE

Olivier Jeannot n’en revient toujours pas. Il y a trois semaines, son entreprise de transport est victime d’un vol de boîtiers EBS. « Ça gère tout le fonctionnement du véhicule : la distribution d’air pour les essieux (composante de la remorque, NDLR), toutes les connexions électriques. Sans ça, c’est impossible de rouler », détaille le responsable parc chez Vigneron Transports. À chaque vol, une remorque est alors immobilisée, sans compter le prix du boîtier. « Ça vaut aux alentours de 2000-2500 euros. Ensuite, les frais de remise en état sont d’environ 3000 euros », poursuit-il, interrogé dans le reportage en tête de cet article. 

Préjudice de 200.000 euros en Moselle

Durant la nuit, six remorques ont été vandalisées sur un parking dépourvu de caméra. Les voleurs n’auront eu le temps que de cacher leur butin, sans pouvoir le récupérer. « Ils ont tout balancé sur un chemin derrière, et c’est en patrouillant pour essayer de trouver des traces que le gendarme et mon collègue sont tombés sur les boîtiers », rapporte Olivier. Une découverte permettant aux gendarmes de la brigade de recherche de Metz d’interpeller trois hommes de nationalité géorgienne, dans la nuit du 5 et 6 septembre.

Ils les surveillaient depuis plusieurs semaines, après d’autres vols de boîtiers EBS en Moselle. « C’est environ une trentaine de faits, pour un préjudice total d’environ 200.000 euros. On imagine, à ce stade, que ces boîtiers EBS ont été revendus par une filière de recel qui reste à identifier », indique le chef d’escadron Romain Genest, interrogé dans le reportage ci-dessus. 

Une nouvelle difficulté à affronter pour les entreprises de transport. « Des vols de pièces comme ça, ça peut servir pour un tas de choses qui nécessitent d’avoir des cartes électroniques », explique Olivier. Dans le secteur automobile, ou encore dans l’informatique, les débouchés de ces éléments électroniques ne manquent pas. Les trois voleurs présumés ont été placés en détention provisoire, dans l’attente de leur jugement par le tribunal correctionnel de Metz le 21 octobre.


M.T | Reportage : Vincent Dietsch, Agathe Crunchant

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