LOIC VENANCE / AFP
Guerre entre Israël et le Hamas : des rassemblements en soutien au peuple palestinien à Nantes, Nîmes et Bordeaux (Photo de drapeaux israéliens à Nantes)
MANIFESTATIONS – Des rassemblements en soutien au peuple palestinien se sont tenus mercredi en fin de journée à Nantes, Nîmes et Bordeaux, malgré des interdictions préfectorales.
À Nantes, environ 150 personnes se sont rassemblées en fin d’après-midi malgré l’interdiction de la manifestation prononcée par la préfecture. Sous des drapeaux palestiniens et scandant « solidarité avec la Palestine », les participants se sont rassemblés dans le centre-ville, encadrés par un important dispositif de forces de l’ordre.

Les personnes portant des drapeaux palestiniens ont rapidement été isolées et contrôlées par les forces de l’ordre.
« On est là pour faire entendre le massacre en cours à Gaza », a affirmé à l’AFP Ali Farid, 30 ans, qui a été verbalisé.
Comme dans d’autres villes de France, la préfecture de Loire-Atlantique avait interdit le rassemblement, faute de déclaration préalable mais également pour des motifs de sécurité publique dans le contexte actuel au Proche-Orient.

« Les attaques contre les civils sont inacceptables, tant israéliennes que palestiniennes »
« Je m’interroge sur la liberté d’expression. Je m’interroge sur les signes de solidarité qui ne vont que dans un sens. Quand on parle d’Israël, il y a des chiffres, des détails. Quand on parle de Palestine, on reste vague », a regretté Salwa, franco-palestinienne de 44 ans, qui n’a pas souhaité donner son patronyme.
Le rassemblement était en cours de dispersion aux environs de 19h. À Nîmes, malgré une interdiction similaire, une centaine de personnes se sont réunies en début de soirée sur une grande avenue du centre-ville.
Suite aux demandes de la police qui n’a pas effectué d’interpellation, les manifestants ont fini par se disperser. « Nous n’allons pas nous opposer à cette interdiction, nous allons réfléchir à nos actions, car la cause palestinienne est au cœur de nos préoccupations », a expliqué dans un mégaphone la présidente du groupe local de l’Association France-Palestine Solidarité (AFPS), Nicole Ziani, l’une des associations ayant appelé au rassemblement avec la LDH et l’Union juive française pour la paix (UJFP).

« Pour nous, les attaques contre les civils sont inacceptables, quelles qu’elles soient, tant israéliennes que palestiniennes (…) On est en lien direct avec des habitants de Gaza, il y a des morts, des morts… ils ne savent plus où aller. On est dans l’impuissance, on est en colère », a ensuite confié Nicole Ziani à l’AFP.
Manifestation à Bordeaux malgré l’interdiction
À Bordeaux, une manifestation également interdite a rassemblé plusieurs dizaines de personnes place de la Victoire.
A l’appel du Comité Action Palestine qui « soutient la résistance en Palestine, sous toutes ses formes » et a qualifié l’attaque de samedi de « succès historique de la résistance palestinienne », les manifestants ont scandé « Palestine vaincra, Israël casse-toi », avant de quitter la place dans le calme.

Des manifestations en soutien au peuple palestinien ont également été interdites mercredi à Lyon de même que deux manifestations prévues à Paris jeudi.
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