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Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé ce mercredi 15 novembre à des « pauses et couloirs humanitaires » de quelques jours dans la bande de Gaza. (photo d’illustration)
INTERNATIONAL – Il n’avait jusqu’ici pas réussi à s’entendre sur une résolution. Un mois et demi après l’attaque du Hamas le 7 octobre suivie de ripostes israéliennes, le Conseil de sécurité de l’ONU a enfin appelé, ce mercredi 15 novembre au soir, à des « pauses et couloirs humanitaires » de quelques jours dans la bande de Gaza.
Ce texte qui a recueilli 12 voix pour et 3 abstentions (Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie) est la première résolution adoptée par le Conseil depuis fin 2016 sur le dossier israélo-palestinien qui divise l’instance onusienne.

Des pauses oui, mais de combien de jours ?
La résolution, préparée par Malte, appelle précisément à « des pauses et couloirs humanitaires étendus et urgents pendant un nombre de jours suffisants » pour permettre d’apporter de l’aide aux civils.
Mais cette formulation soulève la question du nombre de jours qui serait « suffisant ». Une précédente version du texte consultée par l’AFP réclamait une pause initiale de cinq jours consécutifs dans les 24 heures suivant l’adoption de la résolution.
« Il faut que ce soit suffisamment long pour nous permettre de mobiliser les ressources, une fois que nous aurons suffisamment de carburant, pour apporter à la population ce dont elle a besoin », a commenté mercredi Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU.

Pas de condamnation de l’attaque du 7 octobre
La résolution, qui s’est essentiellement concentrée sur la situation des enfants pour éviter un nouveau revers, « exige que toutes les parties respectent leurs obligations en vertu du droit international, surtout concernant la protection des civils, en particulier des enfants ». Elle « appelle » également à la « libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages détenus par le Hamas et d’autres groupes, en particulier les enfants ».
Mais elle ne condamne pas l’attaque sanglante du mouvement palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre, qui a fait environ 1 200 morts selon les autorités israéliennes. « Je suis horrifiée par le fait que quelques membres de ce Conseil ne veulent pas se résoudre à condamner ces attaques barbares », a dénoncé l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield.
De son côté, le ministère israélien des Affaires étrangères a lui aussi réclamé une « condamnation sans équivoque du Hamas », tout en assurant qu’il n’y aurait « pas de place pour des pauses humanitaires prolongées » tant que les otages ne seraient pas libérés.

Le Conseil de sécurité avait jusqu’ici tenté en vain de réagir d’une seule voix. Il avait ainsi rejeté en octobre quatre projets de résolution, à cause de vétos russes et chinois d’un côté, américain de l’autre, sur des textes concurrents.
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